Par
Julie Bossart
Publié le
18 juin 2025 à 19h06
« Le contrat de confiance » écorné. Deux salariés de Darty Île-de-France ainsi que cette filiale en tant que personne morale ont été mis en examen, a confirmé ce mercredi 18 juin 2025 le groupe Fnac Darty, après des informations de Mediapart. La veille, le journal d’investigation révélait que les faits présumés portant sur un blanchiment en bande organisée auraient été commis « entre le 1er janvier 2016 et le 30 décembre 2020 ». Et d’indiquer que la société « Établissements Darty et fils a également été placée sous le statut de témoin assisté pour des faits présumés d’association de malfaiteurs et de blanchiment en bande organisée ».
« Des agissements dont le groupe est victime »
En 2021, cinq personnes, dont quatre directeurs de magasins Darty, avaient déjà été mises en examen dans ce dossier en raison de soupçons de transactions illégales en liquide dans des points de vente de la région parisienne.
Mediapart affirme que dans « de nombreux magasins Darty » d’Île-de-France, un « vaste système illégal de paiement en cash » avait été mis en place, avec « des centaines de transactions illégales réalisées, d’un montant de plus de 1,5 million d’euros versés en cash ». Mais, en France, depuis 2016, le paiement en espèces d’un particulier à un professionnel ou entre professionnels n’est autorisé que jusqu’à 1 000 euros, afin de lutter contre le blanchiment d’argent provenant notamment de la criminalité organisée.
Contacté par actu Paris, le groupe Fnac Darty confirme qu’une « enquête est en cours depuis 2021 à la suite d’irrégularités constatées dans un nombre limité de magasins de l’une de ses filiales, Darty Île-de-France. La direction du groupe a porté ces agissements dont elle s’estime victime à la connaissance du procureur de la République de Paris dès janvier 2021, et a porté plainte. »
Depuis, « la direction du groupe a mandaté le cabinet PWC qui a mené un travail approfondi pour s’assurer de la robustesse de ses procédures, et a renforcé ses équipes d’audit interne ». Le groupe, qui rappelle « qu’il ne s’agit ni de la tenue d’un procès ni d’une condamnation », se dit demeurer « serein et confiant dans le travail mené par la justice et dans l’issue de cette enquête, et continue à collaborer avec les autorités judiciaires ».
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avec AFP
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