Des saucisses passées au crible
Alors que les barbecues d’été battent leur plein, l’association 60 Millions de consommateurs a analysé l’an passé la composition de douze merguez, onze chipolatas et six saucisses végétales, issues de grandes marques et de distributeurs. Verdict : les résultats sont loin d’être rassurants.
Du sucre dans presque toutes les saucisses
À l’exception de trois chipolatas, tous les produits testés contiennent du sucre : saccharose, sirop de glucose ou dextrose. Leur rôle ? Réduire l’amertume, colorer la viande à la cuisson et prolonger la conservation. Mais ces sucres cachés s’ajoutent à une liste d’additifs peu reluisants.
Additifs : une liste longue comme le bras
Neuf merguez, quatre chipolatas et l’ensemble des saucisses végétales sont bourrées d’additifs. Parmi les plus problématiques :
Carmin E120, connu pour ses résidus allergisants
Gomme xanthane E415, gomme de caroube E410
Méthylcellulose E461, suspectée de perturber le microbiote et de favoriser des inflammations intestinales.
Certains additifs échappent même à la classification classique en « E », rendant leur détection plus difficile pour les consommateurs.
Viande : quand la quantité ne rime pas avec qualité
Les taux de viande varient fortement selon les marques. Quelques exemples :
Monoprix Bio et Bigard : jusqu’à 85 % de viande dans les merguez
Carrefour Simpl et Socopa : taux faibles et graisse en excès
Lidl : présence signalée de fragments d’os et de cartilage
Autre mauvaise surprise : des traces de porc détectées dans des merguez censées être au bœuf et au mouton. Et seules deux marques utilisent du mouton français.
Les saucisses végétales, pas toujours clean non plus
Moins grasses que les versions carnées, les saucisses végétales n’en sont pas pour autant irréprochables. L’étude recommande de privilégier celles à base de céréales et de légumineuses. Mais là encore, l’origine des ingrédients est rarement précisée, ce qui interroge sur leur traçabilité.