Alors que l’escalade militaire se poursuit entre les deux pays et que des espaces aériens restent fermés, le ministère des Affaires étrangères invite les touristes français à «faire preuve de vigilance renforcée».

L’escalade militaire se poursuit pour le sixième jour consécutif. Après les frappes aériennes menées le vendredi 13 par Israël sur la capitale de l’Iran et l’intensification des représailles entre les deux pays, la situation sécuritaire est toujours aussi tendue au Moyen-Orient. Dans ce contexte, le ministère français des Affaires étrangères a émis des avertissements aux touristes et résidents français qui seraient en partance vers certains pays de cette région du monde.

«Au vu de la dégradation de la situation sécuritaire au Proche-Orient, il est recommandé aux ressortissants Français se trouvant actuellement dans les pays de la région de faire preuve d’une vigilance renforcée, ce qui implique notamment de se tenir à l’écart des manifestations et des rassemblements. […] En cas de riposte iranienne et si les sirènes d’alerte sont activées, il est recommandé d’éviter les déplacements et de se mettre à l’abri dans un lieu fermé», conseille le Quai d’Orsay.

Cette recommandation vaut pour la Jordanie, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Bahreïn, Oman, l’Arabie saoudite, le Liban, Israël et les Territoires palestiniens, l’Iran et l’Égypte. Dans ces pays, «en cas de riposte iranienne et si les sirènes d’alerte sont activées, il est recommandé d’éviter les déplacements et de se mettre à l’abri dans un lieu fermé». Les voyageurs qui maintiennent leur séjour sont invités à se tenir informés de la situation auprès des ambassades françaises et de s’inscrire sur le Fil d’Ariane, un outil permettant aux Français de recevoir les alertes et consignes de sécurité relatives à leur destination.

Retards, annulations, déroutements… Pagaille dans les airs

En Égypte plus qu’ailleurs, les autorités françaises invitent à encore plus de vigilance en cas de manifestation : «Les participants s’exposent à un risque d’arrestation et de détention. […] Le Nord Sinaï fait par ailleurs l’objet de restrictions d’accès particulières. Son accès est interdit par les autorités égyptiennes à toute personne n’ayant pas obtenu d’autorisation spécifique. Dans ce contexte, des ressortissants français ont été refoulés à leur arrivée sur le territoire égyptien. Certains ont été arrêtés, placés en détention, ou forcés à quitter le territoire.»

Autre point de vigilance : les éventuelles perturbations qui risquent de toucher le trafic aérien, en particulier depuis la fermeture des espaces aériens d’Israël, de l’Iran, de l’Irak et de la Jordanie. «Des annulations, des retards et reports de vols peuvent survenir. Il est conseillé de se rapprocher de sa compagnie aérienne en amont du vol pour vérifier le statut de celui-ci et trouver une solution de remplacement le cas échéant». Pour l’heure, seule la Jordanie a rouvert son espace aérien, le 14 juin.

L’interdiction de survol de certains territoires contraint de nombreuses compagnies aériennes à supprimer ou dérouter leurs vols. Ainsi, Air France et Transavia suspendent leurs vols vers Tel-Aviv jusqu’à nouvel ordre, tandis que Transavia maintient sa desserte de Beyrouth.