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Alors que les travaux avancent dans le secteur des Halles à Strasbourg, la gare routière a disparu pour laisser la place à une gare passante, soit un « hub multimodal » ou « pôle d’échange multimodal ». Désormais, les cars ne stationnent plus et s’arrêtent aux arrêts avant de repartir. Pour le moment, les lignes 220/230/240 sont concernées, avant trois autres à l’automne. Des changements qui en appellent d’autres.
« Ce qu’on a connu pendant un quart de siècle, on va complètement l’oublier. » Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole aux mobilités, ne va pas par quatre chemins pour présenter les transformations en cours dans le secteur des Halles. Alors que les travaux vont s’étirer jusqu’à la fin de l’année, ils ont déjà bien avancé, notamment sur la rue de Sébastopol, où la piste cyclable bidirectionnelle est posée et où les pavés qui augurent les futures terrasses pour les commerces commencent à être mis en place.
Mais l’un des plus gros changements qui arrive dans le secteur est celui de la transformation de la gare routière en « pôle d’échange multimodal ». Pour le dire autrement : désormais, les cars interurbains ne stationnent plus aux Halles, effectuant simplement des arrêts dans un couloir prévu à cet effet, avant de repartir.
© Nicolas Kaspar / Pokaa
Trois nouveaux quais pour des cars
Ce nouveau ballet a débuté ce lundi 16 juin, avec du personnel équipé de gilets jaunes ou oranges expliquant les nouveautés aux différents arrêts désormais placés tout au long de la rue de Sébastopol. Pour le moment, ils sont au nombre de trois, pour les lignes 220 (Truchtersheim et le Kochersberg), 230 (Wasselonne) et 240 (Scharrachbergheim).
Une fois les voyageurs/ses déposé(e)s, un car sur deux dans les heures creuses va au dépôt situé à la gare aux marchandises, en repartant par la rue du Marais-Vert.
© Nicolas Kaspar / Pokaa
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Avec des couloirs d’arrêt prévus pour déposer et accueillir les voyageurs/ses, la rue de Sébastopol compte désormais trois quais et neuf abribus pour pouvoir attendre son car interurbain. Pour faciliter la compréhension, chaque quai est réservé à une ligne de car.
Enfin, ils possèdent leur propre voie dédiée, où les voitures ne peuvent pas circuler. Une façon de rendre plus concret le volet cars interurbains du Réseau express eurométropolitain (REME), ayant pour but de rejoindre rapidement le centre-ville de Strasbourg.
© Nicolas Kaspar / Pokaa
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De nouveaux quais en septembre et un parc tout neuf en novembre
Si les premiers cars ont pu profiter de ces nouveaux aménagements ce 16 juin, d’autres sont encore attendus, principalement à l’arrière du centre commercial, où se trouvait naguère l’ancien terminus de la gare routière. Dès septembre, fini les moteurs qui tournent une bonne partie de la journée et les cars qui stationnent, et place à trois nouveaux quais pour accueillir les lignes 205 (Woellenheim), 209 (Duppigheim) et 257 (Obernai, Ottrott et Mont Sainte-Odile).
Dans le même temps, la fin de la gare routière permet de libérer de l’espace qui sera alloué à la création d’un nouveau parc, quatre fois plus grand que le square qui peine à exister actuellement dans le trafic routier. La Ville et l’Eurométropole promettent un parc aussi grand que la place du Château et la moitié du stade de la Meinau, avec de nombreux jeux pour les enfants, y compris pour celles et ceux à mobilité réduite. Un véritable changement pour le secteur.
Le futur. © Nicolas Kaspar / Pokaa