Dimanche 15 juin, 600 manifestants ont défilé dans les rues de Barcelone afin de protester contre le surtourisme. Pistolets à eau à la main, comme un symbole, il s’agissait pour les Catalans de dénoncer « la hausse des prix de l’immobilier, la surpopulation des lieux publics ». Des habitants vent debout, aux Baléares, à Gênes ou à Venise, pilotés par le collectif Southern Europe Network Against Touristification (SET).
À Marseille pas de défilé, mais des tensions croissantes ravivées à l’heure d’été : augmentation des locations de courte durée, surfréquentation des lieux touristiques. « On constate les ravages sociaux et environnementaux sur nos villes depuis une dizaine d’années, insiste Sébastien Barles, adjoint (EELV) au maire à la transition énergétique. Explosion d’Airbnb, du croisiérisme et de l’aviation low cost ont entraîné un tourisme de masse exponentiel, vecteur de pollution, de tensions sur le marché locatif, d’emplois précaires… Il va falloir changer de paradigme et que l’on m’explique pourquoi la Ville budgétise 9 millions par an dans la promotion touristique ».