Par

Nicolas Zaugra

Publié le

19 juin 2025 à 6h38

La Métropole de Lyon a-t-elle une boulimie de travaux et de chantiers ? Les élus écologistes assument en tout cas de bouleverser de nombreuses rues et espaces publics et en cette fin de mandat les chantiers se multiplient encore. « Pourquoi ce pont est encore en travaux ? Il avait été refait en 2024 avec des bandes cyclables ? », s’interroge un passant. « Et ces quoi ces travaux sur les pistes cyclables des quais Tilssit et entre les quai Fulchiron et Romain Rolland, on recasse tout alors qu’il y a déjà eu des aménagements ces derniers mois ! », s’énerve un piéton sur le pont Bonaparte qui traverse la Saône. 
Alors travaux en double ? Utiles ou pas ? A quoi servent-ils ? La Métropole en dit plus et détaille le calendrier.

Une nouvelle piste cyclable sur le pont Bonaparte

Les cyclistes l’ont remarqué ces derniers jours : une piste cyclable bi-directionnelle a été aménagée sur le pont Bonaparte entre le Vieux-Lyon et le secteur quais de Saône/ Bellecour. Un aménagement séparé du flux de voitures par une bordure. Mais le pont avait déjà fait l’objet d’une vaste rénovation en 2023-2024 et la Métropole avait déjà aménagé une bande cyclable de chaque côté du pont en élargissant les trottoirs. 

Un aménagement cyclable visiblement provisoire puisque une piste cyclable qui semble définitive est désormais ouverte. 

Les travaux de 2023-2024 « n’était qu’une première étape d’un projet plus large, qui avait été anticipé dès la phase de conception. Les travaux actuellement en cours étaient planifiés à la suite de la première phase de consolidation structurelle. Il ne s’agit donc ni d’un doublon, ni d’une mauvaise planification, mais bien d’une progression dans l’aménagement de l’espace public », nous expliquent les services du Grand Lyon.

Il s’agit aménagements de voirie nécessaires à l’intégration des Voies Lyonnaises 8, 11 et 12, qui convergent au nord du pont. Cela implique notamment la création d’une piste cyclable bidirectionnelle sur la partie nord de l’ouvrage. L’aménagement prévoit une piste bidirectionnelle car il s’agit de garantir une continuité sécurisée et lisible entre les différents itinéraires cyclables vers l’avenue Adolphe Max et le quai Romain Rolland (en piste également) côté 5e et la rue du Colonel Chambonnet et la place Bellecour, côté Presqu’île.

Métropole de Lyon

Des « travaux complémentaires » à des carrefours « stratégiques »

Des automobilistes ou piétons s’interrogent aussi : mais pourquoi donc les carrefours côté Vieux-Lyon et côté quais/ Bellecour sont de nouveau en travaux. Des espaces entre le pont, les quais Tilsitt et Célestins ont été complètement cassés (notre photo) et complètement réaménagés. Ils avaient pourtant été terminés il y a plusieurs mois déjà.

Ce secteur qui avait déjà fait l'objet de travaux (terminés) lors de la rénovation du pont Bonaparte est encore en chantier en cette fin de printemps 2025.
Ce secteur qui avait déjà fait l’objet de travaux (terminés) lors de la rénovation du pont Bonaparte est encore en chantier en cette fin de printemps 2025. (©Nicolas Zaugra/ actu Lyon)

« Ils font des aménagements, cassent, refont au fil de projets qui ne semblent pas coordonnés entre eux », peste un habitant du 2e arrondissement. 

« Plusieurs carrefours stratégiques font également l’objet de travaux complémentaires, dans le cadre d’une coordination globale », nous répond la Métropole. « Les travaux de réseaux d’eau potable, situés entre la rue d’Amboise et la rue Gaspard André, sont en cours jusqu’au 20 juin. En parallèle, sur la rue du Colonel Chambonnet, les aménagements font partie du projet Presqu’île à Vivre : restructuration du réseau TCL et création de nouveaux quais bus. »

Les travaux du pont Bonaparte seront achevés le 21 juillet, rue du Colonel Chambonnet le 27 juin et Place Bellecour / quai des Célestins ce vendredi.

« Ce phasage permet de limiter les nuisances et d’optimiser les investissements publics. Grâce à cette planification anticipée, la Métropole garantit des aménagements durables, une mise en cohérence des réseaux et des usages, et un espace public plus sûr, plus lisible et mieux partagé », défend la Métropole.

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