« Les élites politiques et les bellicistes attisent négligemment la peur et les tensions entre les puissances nucléaires, peut-être parce qu’ils sont convaincus d’avoir accès, pour eux et leurs familles, à des abris nucléaires auxquels les citoyens ordinaires n’ont pas accès » : Voilà des déclarations qui ont de quoi rendre le visage de Donald Trump plus rouge qu’il ne l’est déjà. Surtout quand elles viennent d’une de ses proches.
C’est propos ont été tenus par Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national du cabinet du président des États-Unis, dans une vidéo publiée sur X (ex-Twitter) le 10 juin dernier. De retour du sommet du G7 au Canada, Donald Trump a rejeté en bloc, mardi 17 juin, ces accusations. Depuis les bombardements israéliens sur l’Iran, le nucléaire militaire est au cœur de beaucoup de préoccupations.
Le prétexte de l’arme nucléaire iranienne
Le régime de Benyamin Netanyahou a notamment justifié les attaques du 13 juin, connues et soutenues par Donald Trump, en expliquant que Téhéran était doté de l’arme nucléaire. Pourtant, interrogé par le congrès en mars dernier, Tulsi Gabbard expliquait que l’Iran ne cherchait pas à construire ce type d’armement. « Peu m’importe ce qu’elle a dit », a répondu Trump. « Je pense qu’ils étaient très proches d’avoir une arme. »
Dans cette même publication, Tulsi Gabbard met en garde : le monde est « au bord de l’anéantissement nucléaire ». Selon le média Politico, Donald Trump considère cette vidéo comme une « tentative insolente » d’influencer sa politique envers l’Iran et Israël et estime que la directrice du renseignement national est « sortie de son rôle ».
Ces confrontations révèlent le « fossé grandissant », selon Politico, entre le président et la membre de son cabinet. Si les proches des deux partis se veulent rassurants en réfutant les rumeurs de débarquement de Tulsi Gabbard de l’équipe présidentielle, de plus en plus de commentateurs de la politique états-unienne s’attendent à une séparation entre Trump et sa directrice du renseignement national.
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