Dans quelle spécialité iront-ils l’année prochaine? Les étudiants de première année à la faculté de médecine de Nice ne le savent pas. Ils ont passé les écrits de leurs concours le 23 avril et doivent désormais affronter l’oral, à l’issue duquel ils devront choisir leur filière pour la deuxième année. Mais ce choix dépend de leur classement par rapport aux autres étudiants. Et pour l’heure, il n’a pas été communiqué comme il aurait dû l’être.
En réalité, selon Stéphane (1), le père d’une étudiante de première année, la fac a communiqué brièvement les notes et le classement via l’espace numérique. Quelques heures plus tard, tout a disparu. Dans la soirée, les résultats ont été remis en ligne, sans le classement. « Depuis, c’est un flou artistique, il n’y a aucune communication. Pourtant, ce classement permet de savoir si les étudiants ont une chance d’intégrer la filière qu’ils souhaitent », déplore le père de l’étudiante.
Très peu de places pour de nombreuses demandes
Des filières, il y en a cinq en médecine à Nice, avec des places limitées: médecine (176 places), maïeutique/sage-femme (13), odontologie (30), pharmacie (13) et kinésithérapie (30), selon des chiffres de l’école préparatoire aux études de santé Médical Nice. En clair, un étudiant souhaitant s’orienter en pharmacie doit être dans les treize meilleurs étudiants postulant pour cette filière. « Certains, s’ils sont loin dans le classement après l’écrit, n’iront même pas passer l’oral. Ça ne sert à rien », consent le parent d’élève.
Les places dans les filières étant peu nombreuses pour un grand nombre de candidats, les étudiants restent discrets sur leur note. « Ils ne communiquent pas entre eux, ils sont en concurrence », relève Stéphane. Pourtant, au 1er juillet, lorsqu’ils obtiendront les résultats de leurs oraux, ils devront rapidement se positionner. Pour le moment, impossible de faire un pronostic de classement et donc de réfléchir à un choix de filière, ce qui génère du stress.
« L’impression d’avoir des gens inhumains en face »
Stéphane a contacté l’université pour demander des explications. Selon lui, l’établissement reste particulièrement évasif: « On a l’impression d’avoir des gens inhumains en face. »
Sollicitée, l’Université Côte d’Azur assure que « les éléments d’information ont été communiqués aux étudiants concernés », mais n’a pas souhaité s’exprimer davantage.
(1) Pour ne pas porter préjudice à sa fille, son prénom a été modifié à sa demande.