Originaire de Californie et vivant entre New York et Los Angeles, la chorégraphe américaine Faye Driscoll a conçu une pièce à la jonction du théâtre et de la danse. Cette « sculpture de chair », comme la qualifie l’artiste, entend faire « ressentir notre interdépendance ». Nous l’avons rencontrée à la Friche.

Une réflexion sur les images et les corps

Ses bras imitent de grands cercles qui se tournent autour et s’entremêlent. C’est comme cela qu’elle traduit les mouvements des danseurs au cours de la pièce, qui opèrent des « rotations ». Cet amas de corps qui s’enchevêtrent représente une « structure vivante, à l’image des êtres humains », explique Faye Driscoll. En imaginant une sorte de « mise en mouvement de peintures célèbres », son travail est le fruit de longues années « d’observation de tableaux qui retracent le cours d’histoire et la manière dont le corps y est représenté », qui l’ont imprégnée et dont « l’influence était inconsciente, sans intention particulière ».