L’effectif a fondu comme neige au soleil. Dans la section des Acacias, qui regroupe les bébés à partir de 18 mois au sein des Petits Chaperons rouges, à l’Estaque, à Marseille (16e), le groupe est passé de 23 enfants à 10 en quelques jours. La raison ? Un enregistrement sonore capté à l’intérieur de la crèche sur lequel on entend une employée qui crie sur les enfants afin de leur intimer de s’endormir plus vite à l’heure de la sieste. Et promet « un bonbon » aux petits qui suivent ses ordres. Les parents, eux, ne tombent pas de haut : ils suspectaient des « maltraitances » depuis plusieurs mois.
Retour le 27 mai dernier. Un mail envoyé par la directrice de la crèche, Alia B., et la responsable des Acacias, Nelsie R., avertit les parents que trois salariées sont licenciées parce qu’elles n’adhèrent pas aux « valeurs » de la structure, écrivent-elles. La direction reproche à ces professionnelles « une communication inadaptée, un ton élevé », mais la crèche l’assure : « Aucun fait plus grave n’a été rapporté. »