Depuis la fin du mois de mai, une portion du quai Romain-Rolland, dans le 5e arrondissement de Lyon, est bloquée à la circulation automobile à hauteur du pont Maréchal-Juin.

Une mesure à priori temporaire, présentée par la Métropole écologiste comme une « expérimentation », pour permettre le passage de plusieurs lignes de bus sur le pont et « améliorer la fiabilité des transports en commun ».

Mais l’aménagement ne passe pas. Les automobilistes qui sortent du parking Saint-Jean doivent désormais traverser deux fois la Saône pour rejoindre les quais du 1er ou du 9e arrondissement. Une contrainte qui suscite l’incompréhension, notamment sur les réseaux sociaux.

En effet, même lorsque des automobilistes comptaient remonter vers Saint-Paul ou Vaise, ces derniers n’ont d’autre choix que de plonger dans les embouteillages du quai Saint-Antoine. 

Le 24 mai, Thomas Rudigoz, conseiller métropolitain et ancien maire du 5e, dénonçait : « Le sectarisme écologiste frappe encore Lyon : cette nuit, sans prévenir riverains et commerçants du Vieux-Lyon, B.Bernard & G.Doucet ont restreint l’accès depuis le parking St Jean. Interdit de rejoindre St Paul, St Just, Vaise… Seule issue : les bouchons du quai St Antoine ! »

Cette semaine, une nouvelle marque de protestation a émergé. Un tag noir, sobre et lisible, a été inscrit sur les blocs de béton installés par la Métropole : « SOS M.Aulas! ». Un appel direct à Jean-Michel Aulas, l’ancien président de l’Olympique lyonnais, souvent évoqué comme une alternative politique face à l’exécutif écologiste, bien qu’il n’ait pas encore officialisé sa candidature.

La Métropole de Lyon assure que le dispositif reste réversible, avec une évaluation prévue sur six mois. Mais dans ce secteur classé, entre contraintes de mobilité et symboles de mécontentement, le climat reste tendu.