Publié le
19 juin 2025 à 15h10
En novembre 2022, dans le cadre de la préservation de la biodiversité sur son territoire, la Métropole de Rouen (Seine-Maritime) a installé 20 « biohuts » sous les pontons du Port de plaisance. Et ce jeudi 12 juin 2025, des agents ont remonté ces cages pour analyser ce qu’elle contenait. Explication.
Des anguilles et des crevettes
Soutenus par l’Agence de l’Eau de Seine-Maritime, ces habitats artificiels métalliques permettent de fournir des espaces de reproductions et des zones de protection pour les poissons. Au fur et à mesure, cet habitat va être colonisé par la végétation, les algues ou encore de la mousse.
Comme chaque année, une fois par an, ces habitats sont remontés à la surface. Fixés sous les pontons, les plongeurs d’Ecocean, participant au maintien de la biodiversité de l’environnement aquatique dans le monde entier, les décrochent.
Enveloppé par un filet, tout le contenu est mis dans un bac et le tri commence. Le travail est minutieux. En effet, toutes les huîtres sont enlevées, les substrats retirés et le comptage visuel des espèces relevé. Puis, une fiche est présente pour « noter le nombre, le type et la taille des individus », insiste Étienne Abadai, l’un des plongeurs. « Une fois le tri et les relèvements terminés, l’habitat est refermé et replacé sous les pontons. Rendez-vous dans un an pour voir la suite de cette phase d’expérimentation. »
Vidéos : en ce moment sur ActuLes résultats de cette année
Une nette évolution est présente. En effet, « les signaux sont plutôt encourageants. Ici, chaque année, on voit un peu plus d’anguilles : une seule la première année, dix-neuf l’année dernière et plus d’une dizaine également, cette année », assure un des plongeurs, en triant. Il finit par conclure « il y a aussi six petites crevettes, cela montre que cette cage permet d’héberger diverses espèces ».
Et après, on fait quoi ?
Juste après avoir remonté en surface la cage en acier, toutes les données recueillies sont récupérées par la Métropole. En effet, elle va évaluer la pertinence d’avoir une ambition plus importante (ou non), par la suite. À travers ces dispositifs de suivis qualitatifs, il est possible de voir ce qui est intéressant, c’est-à-dire si des espèces bien précises sont venues ici.
Mais, pourquoi avoir choisi le port de Rouen ? « Ici, pour ce projet, nous pouvons maximiser la capacité d’accueil, éviter de déranger la navigation navale, mais, c’est, également, comme une aire de repos pour les espèces voulant s’y abriter », confirme Manuel Muntoni, chargé de mission en restauration écologique avec la métropole. Il finit par conclure « ce bassin portuaire est un milieu dans lequel il y a beaucoup d’espèces, et c’est ce que nous recherchons ».
Ivanna Razafindrazaka
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