C’est un témoignage qui en a appelé d’autres. Après avoir posté sur Instagram, le 2 avril, le récit de sa mésaventure – le mot est faible – dans les vestiaires de la piscine Georges Hermant (19e arrondissement), la journaliste Laurène Daycard a reçu de nombreux témoignages de femmes victimes de violences sexuelles et sexistes dans les piscines parisiennes et franciliennes, mais pas que, qu’elle a postés sur son compte Instagram.
En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.
Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies
J’accepte
« Dans le 20e, c’est un agent d’entretien qui venait reluquer les petites filles dans les vestiaires pendant les séances de natation du collège », écrit une internaute dont le témoignage est relayé dans le post. « Alors que j’avais 17 ou 18 ans, un homme a regardé sous ma cabine », relate une autre. On peut lire des récits similaires dans les commentaires du post.
Le 1er avril, la journaliste, après sa séance à la piscine du 19e arrondissement, a remarqué « un sac à dos qui dépasse sous la cloison » de sa cabine de vestiaire alors qu’elle était en train de se rhabiller. Elle a vu « un petit trou dans le tissu, [de] la taille d’une brûlure de cigarette », avec « la lentille d’un smartphone […] positionnée au niveau de ce trou ». Après avoir « hurlé de colère », elle a alerté le personnel de la piscine, qui a retenu l’individu jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre.
Une inspection lancée par la Mairie de Paris
D’après ici Paris Ile-de-France, l’individu interpellé a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son audience, initialement prévue le 4 avril, mais reportée au mois de juin, pour voyeurisme aggravé par fixation, enregistrement ou transmission d’image. Dans son post Instagram, Laurène Daycard écrit qu’« il a avoué, selon une source policière, filmer des femmes à leur insu, mais aussi de « très jeunes filles » ».
Contactée par la radio locale, la ville de Paris a annoncé l’inspection de toutes ses piscines pour détecter des trous dans les murs des cabines, que les voyeurs utiliseraient, et « renforcer encore sa vigilance » pour détecter « des comportements suspects ».