Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce jeudi 19 juin 2025, 1.211e jour du conflit.
Le fait du jour
Il bombe le torse. Vladimir Poutine a affirmé ce jeudi que le réarmement de l’Otan n’était pas une « menace » pour la Russie car son pays a, selon lui, les « capacités de défense » nécessaires pour y faire face, malgré plus de trois ans de conflit en Ukraine qui a militarisé l’Etat russe.
L’Alliance atlantique, qui doit se réunir en sommet la semaine prochaine à La Haye (Pays-Bas), pousse ses membres à accroître leurs dépenses de sécurité. Mais, selon Vladimir Poutine, « nous ne considérons aucun réarmement de l’Otan comme une menace pour la Fédération de Russie, car nous sommes autosuffisants en matière de sécurité ».
« Nous améliorons constamment nos forces armées et nos capacités de défense », a-t-il encore affirmé lors d’un échange avec des journalistes à Saint-Pétersbourg. Une augmentation des dépenses des pays membres de l’Otan à 5% de leur PIB créerait des défis « spécifiques » pour la Russie, a admis Vladimir Poutine. « Nous contrerons toutes les menaces qui se dresseront. Cela ne fait aucun doute », a-t-il lancé.
En parallèle, le président russe s’est félicité que son armée progresse « tous les jours » sur la ligne de front, face à une armée ukrainienne moins nombreuse et en difficulté.
L’annonce du jour
L’Ukraine et la Russie ont annoncé jeudi avoir effectué un nouvel échange de prisonniers dans le cadre de l’accord conclu le 2 juin à Istanbul, plus de trois ans après le début de la guerre. Le nombre de militaires impliqués dans ce nouvel échange n’a pas été révélé, comme lors des précédents.
« Nos hommes rentrent chez eux après avoir été capturés par les Russes », s’est félicité sur Telegram le président ukrainien. Volodymyr Zelensky a accompagné sa publication de photos d’hommes, le visage marqué et le crâne rasé, la plupart enveloppés dans des drapeaux ukrainiens.
Ces soldats, « gravement malades ou blessés », avaient été faits prisonniers pour la plupart en 2022, a précisé le ministre ukrainien de l’Intérieur, Igor Klymenko, sur Telegram.
Pour sa part, le ministère russe de la Défense a confirmé l’échange, en publiant des photos de soldats russes, souriants et enveloppés dans des drapeaux de leur pays. La Russie a également confirmé qu’un groupe « de prisonniers de guerre ukrainiens » avaient été remis en échange.
La déclaration du jour
« Cela fait exactement cent jours que l’Ukraine a accepté sans condition la proposition de paix des Etats-Unis pour un cessez-le-feu total, l’arrêt des tueries et l’ouverture d’un véritable processus de paix. Et cela fait exactement cent jours que la Russie rejette cette première étape fondamentale vers la paix »
Les paroles sont signées Andriï Sybiga. Le ministre des Affaires étrangères d’Ukraine a reproché jeudi à la Russie de refuser les appels au cessez-le-feu, lancés à l’initiative des Etats-Unis, pour mettre fin à plus de trois ans d’invasion des forces russes.
« L’Ukraine reste attachée à la paix. Malheureusement, la Russie continue de choisir la guerre, faisant fi des efforts déployés par les États-Unis pour mettre fin aux massacres », a-t-il ajouté, appelant à « des sanctions accrues » et un soutien militaire occidental renforcé.
L’Ukraine réclame inlassablement, avec ses alliés européens, une trêve sans conditions de 30 jours préalable à des négociations avec Moscou pour trouver une issue au conflit.
La tendance
Les responsables ukrainiens craignent qu’en raison de la guerre entre Israël et l’Iran la défense de leur pays face à l’invasion russe ne soit compromise, voire que l’effort de guerre du Kremlin ne soit renforcé.
Le déclenchement la semaine dernière par les Israéliens de bombardements massifs contre la République islamique, conduisant cet allié de Moscou à riposter avec des missiles et des drones, a détourné de l’Ukraine l’attention des dirigeants de la communauté internationale.
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Ces affrontements ont en outre fait grimper les cours de l’or noir, dont les revenus que la Russie tire de son exploitation constituent une manne financière essentielle dans son budget, notamment militaire. « Pour l’Ukraine, le défi réside dans les prix du pétrole car s’ils restent élevés pendant longtemps, les Russes en tireront davantage », a expliqué à l’AFP un dirigeant ukrainien qui a requis l’anonymat.