Une session du conseil régional des Pays de la Loire débute traditionnellement par une succession d’interventions politiques. De toutes natures et dans le désordre. La présidente Christelle Morançais, ouvre le bal : « Nous, les Français, traversons la plus longue période de paralysie politique que nous ayons connue sous la Ve République […] Je pars en guerre contre l’immobilisme ! » Face à la dette qui gonfle dans le pays, elle agit à son niveau. Qu’on se le dise ! Les oreilles du Premier ministre François Bayrou doivent siffler.

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« Immobilisme climaticide »

« C’est le discours de la vice-présidente du parti Horizons [ d’Édouard Philippe] », persifle la cheffe de l’opposition écologiste, Lucie Etonno. La Vendéenne rebondit : « Que direz-vous à vos enfants, à vos petits-enfants, q uand ils vivront les conséquences de votre immobilisme climaticide ? »

François de Rugy, ex-Vert aujourd’hui « philippiste », vole au secours de Christelle Morançais : « J’ai deux enfants. Je ne les entends pas parler d’un avenir de décroissance. Ils s’inquiètent pour l’emploi et ma fille est contente d’aller en TER au bord de la mer. »

La socialiste nantaise Mahaut Bertu lui répond : « Vos enfants, est-ce qu’ils pourront aller au théâtre, voir un match de volley, trouver un Planning familial pour répondre à des questions qu’ils n’oseraient pas vous poser ? »

En toile de fond, toujours pas digérées, les coupes budgétaires de la Région ciblant le monde associatif.