Le chemin qu’arpente Pecco Bagnaia en ce moment est celui d’un lent et progressif retour vers le plus haut niveau de performance. Perdu face aux sensations que lui procurait sa moto ces dernières semaines, il a semblé passer un cap lors de la course d’Aragón, où un simple changement de disques de freins a débloqué la situation.

Il en a été récompensé en faisant son retour sur le podium, puis en enchaînant avec un bon test le lendemain. Des résultats encore modeste, certes, mais les sourires sont revenus et en disaient long sur le soulagement éprouvé. La question est maintenant de savoir si ces progrès vont se confirmer, et l’arrivée de deux pistes que l’Italien aime tout particulièrement décuple les attentes en ce sens.

Cette semaine, Bagnaia retrouve le Mugello pour un Grand Prix qu’il a dominé ces trois dernières années. Puis, le championnat enchaînera directement avec Assen, piste qu’il apprécie tellement qu’il la porte en tatouage et qu’elle a pris une place à part dans son palmarès.

S’agit-il des bons circuits pour désormais donner la bonne impulsion à sa saison ? « Il n’y a pas de bon circuit », répond le pilote Ducati. « Par contre, on arrive dans un bon moment, c’est certain, parce qu’on a réussi à faire un bon step le dimanche, en Aragón, et que c’était très important d’aller tout de suite sur un circuit aussi bon pour faire des comparaisons. J’espère donc qu’on va réussir à exploiter ça. »

Lire aussi :

« C’est super de venir ici à ce moment de la saison. J’ai été compétitif à la course d’Aragón, le dimanche, mais je pense que mes sensations ne dépendaient pas uniquement de ce qu’on a fait là-bas. On va voir si j’arrive à avoir de bonnes sensations et de bons réglages dès le début du week-end. Je sais qu’il est important d’obtenir un bon résultat ici, et on va essayer au maximum. »

Pecco Bagnaia sait tout l’enjeu de ce week-end, qui pourrait se révéler être à double tranchant : « Si je ne me sens pas bien ici, ça voudra vraiment dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas. C’est la piste sur laquelle, quelle que soit la situation, je me suis toujours très bien senti. Ne pas réussir à être performant ici pourrait s’avérer problématique. »

Si je ne me sens pas bien ici, ça voudra vraiment dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas.

Malgré ce qu’il a débloqué à Alcañiz, Pecco Bagnaia est conscient qu’il n’a pas encore repris le dessus sur les deux hommes forts de ce championnat. Il maintient donc des ambitions modestes et se refuse à viser automatiquement la victoire pour ce week-end.

« Je vais essayer de faire le maximum pour tenir le rythme de Marc, qui normalement sera le plus fort. Je vais essayer au moins de me battre pour la victoire », annonce-t-il. « Je sais que je ne suis pas dans une situation qui me permet d’imaginer gagner les deux courses parce qu’on sait à quel point Marc et Álex sont forts cette saison. Il sera important de repartir du dimanche d’Aragón et d’essayer d’imprimer notre rythme séance après séance. »

Un autre cap à franchir ce week-end

« Je pense que ça n’est pas juste de se montrer trop prudent, mais ça ne l’est pas non plus de créer trop d’attentes. On verra. Moi, je me donne toujours au maximum. Si j’arrive à bien faire, je serai content, mais au final, en Aragón, je suis revenu à la position dans laquelle j’étais en début d’année. Proche, mais dans la même position », rappelle Bagnaia, troisième derrière les indéboulonnables frères Márquez.

« Je pense donc que c’est un bon point de départ, mais il faut qu’on franchisse un autre cap ce week-end et c’est la bonne piste pour essayer de le faire », ajoute-t-il. Et Bagnaia de préciser qu’il va conserver désormais le bras oscillant essayé au test d’Aragón. En revanche, il va repasser aux disques de freins plus petits qu’il utilisait avant cette course, jugeant que le Mugello fait moins grimper leur température que d’autres pistes. « Je vais commencer avec les disques standards, et si jamais la situation qu’on a eue en Aragón se représente, on trouvera la solution. »

Lui qui se sait très attendu pour ce rendez-vous à domicile qui a des allures de quitte ou double compte tenu de sa situation, comment gère-t-il la pression supplémentaire que cela entraîne ? « C’est une pression qui me plaît », promet-il. « Je trouve que c’est une super motivation d’être ici et d’essayer d’être compétitif au Mugello, devant tout ce public. Ça a toujours été positif pour moi alors je suis content. »

Lire aussi :

Dans cet article

Léna Buffa

MotoGP

Pecco Bagnaia

Ducati Team

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news