Pour la première fois, un salon du pastel ouvre ses portes à Béziers, du 21 juin au 5 juillet prochain. Une initiative menée par la société des Beaux-arts. Le vernissage aura lieu samedi 21 juin, à midi, au Palais épiscopal.
Des paysages, des animaux, beaucoup de portraits et des natures mortes… Ce samedi 21 juin, 176 pastels habilleront le Palais épiscopal de Béziers pour deux semaines, à l’occasion du premier salon du pastel en Biterrois. « Il n’y en avait pas encore entre Toulouse et Montpellier donc c’était le moment ! », se réjouit le président des Beaux-arts de Béziers, Joël Bobin.
C’est lui qui en a eu l’idée. Un peu comme une « lubie » pour un amoureux du pastel. « Avec les Beaux-arts, on voulait faire un salon tous les deux ans, en alternance avec le salon international des arts plastiques que l’on organise déjà. Et après en avoir discuté avec le conseil d’administration, on a choisi le pastel, explique-t-il. On a lancé un appel sur les réseaux sociaux et les gens ont postulé. » Résultat : 90 pastellistes français étaient candidats pour seulement 42 places. « Et encore, je ne me suis pas adressé aux étrangers ! », souligne-t-il.
Une artiste étrangère a tout de même été conviée en tant qu’invité d’honneur : la Russe Natalia Polikarpova, qui sera présente uniquement à travers ses œuvres. « Son visa aurait été refusé par l’ambassade à Moscou, mais nous avons quand même pu récupérer ses pastels. »
Des pastels réalisés « en live »
Alors pourquoi le pastel ? « Les pastellistes sont comme une famille qui vit un peu en autarcie. Depuis 30 ou 40 ans, ils organisent des salons dans toute la France, mais c’est créé par des pastellistes, seulement pour des pastellistes », explique l’ancien galeriste, passionné d’art. Cette fois, la formule est différente : « Ce sont les Beaux-arts, une association généraliste en arts plastiques, qui ont créé ce salon. Et on a voulu être novateur, donc on l’a ouvert à des apprentis pastellistes de notre atelier », poursuit-il.
Des stages d’initiation ou de perfectionnement pour le public seront proposés sur inscription par les artistes, ainsi que des démonstrations. « Pendant deux ou trois heures dans l’après-midi, ils vont faire un pastel « en live ». Les gens seront là pour regarder et apprécier le travail effectué », ajoute Joël Bobin. Les pastellistes espèrent aussi vendre leurs œuvres, à des tarifs allant de 200 € à 1 200 €. Le dernier jour, une remise de prix récompensera quatre œuvres sélectionnées par un jury.
Un salon pour pigmenter la ville
Créée en 1878, la société des Beaux-arts de Béziers, association de loi 1901, est l’une des plus anciennes de la ville. Son but ? Vulgariser les arts plastiques auprès de la population. L’organisation de ces événements construit donc un travail à temps plein pour les bénévoles, en charge de l’accueil du public et des pastellistes venus de toute la France. « On a prévu un tour de petit train pour leur faire découvrir Béziers. Peut-être qu’ils vont s’attacher et revenir ! », espère Joël Bobin.
Car les Beaux-arts de Béziers voient déjà plus loin. « En 2027, le salon se tiendra au palais des congrès qui a une capacité d’accueil plus importante. Et cette fois, on fera appel aux artistes étrangers », annonce-t-il, tout sourire.
Note pratique : Vernissage samedi 21 mai, à 12 h, au Palais épiscopal. Exposition du 21 juin au 5 juillet, ouverture de 14 h à 18 h en semaine et toute la journée le week-end. Accès libre.