ANALYSE – L’intervention militaire de Moscou entre dans une nouvelle phase, plus assumée, mais aussi plus exposée.

Quelques jours après l’annonce du retrait du groupe paramilitaire Wagner, les troupes russes déployées au Mali sous la nouvelle bannière d’Africa Corps ont été attaquées dans le nord du pays. Vendredi 13 juin, un convoi militaire malien escorté par des éléments russes a été pris en embuscade par le Front de libération de l’Azawad (FLA), une coalition de groupes indépendantistes touareg. Les affrontements ont laissé derrière eux des dizaines de morts.

Cette attaque marque le baptême du feu sanglant d’Africa Corps, remplaçant officiel de Wagner au Sahel. Une transition discrète, opérée dans l’ombre depuis la mutinerie d’Evgueni Prigojine, chef de Wagner, à l’été 2023, mais qui scelle une évolution stratégique : la Russie ne se cache plus derrière une société militaire privée. Elle assume désormais pleinement sa guerre dans le désert malien.

Pour Franklin Nossiter, analyste à l’International Crisis Group, « on passe d’un accord entre un régime militaire et une société militaire privée à…

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Le Figaro

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