© L. Severac / Montpellier - Sylvain Waserman, président de l'Ademe (à gauche), et Michaël Delafosse, maire de Montpellier, signent la charte " fraîche ma ville" sur l'esplanade Charles-de-Gaulle, le 21 mai.

© L. Severac / Montpellier – Sylvain Waserman, président de l’Ademe (à gauche), et Michaël Delafosse, maire de Montpellier, signent la charte  » fraîche ma ville » sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, le 21 mai.

Montpellier a franchi une nouvelle étape dans sa lutte contre le réchauffement climatique. Sur l’esplanade Charles-de-Gaulle à Montpellier, le maire Michaël Delafosse et Sylvain Waserman, président-directeur général de l’Ademe – l’Agence de la transition écologique-, ont signé la charte nationale « Plus fraîche ma ville ». Ce partenariat, concrétisé le 21 mai, vise à structurer et à renforcer les politiques locales d’adaptation au changement climatique, avec un accent particulier sur la lutte contre les îlots de chaleur urbains.

À Montpellier, la chaleur n’est plus un simple désagrément estival. Avec la multiplication des épisodes caniculaires, la température dépasse parfois les 40°C en centre-ville. Sylvain Waserman alerte sur l’urgence de la situation. « Il est temps de rafraîchir nos centres-villes pour préserver la santé, le confort et la qualité de vie de tous », souligne-t-il. Dans ce contexte, la Municipalité entend accélérer sa transition vers un urbanisme adapté à un climat de plus en plus marqué par les vagues de sécheresse et de fortes chaleurs.

L’esplanade Charles-de-Gaulle, un laboratoire à ciel ouvert

Les aménagements sur l’esplanade Charles-de-Gaulle à Montpellier, transformée pour mieux faire face aux fortes chaleurs urbaines. © Aletheia Press / Anna Schütz

C’est symboliquement sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, déjà en cours de transformation, que la charte a été signée. Ce vaste espace minéral, au cœur de la ville, fait actuellement l’objet de travaux de végétalisation et de désimperméabilisation, deux axes centraux du plan municipal. « Ici, les travaux menés nous permettront de réduire les températures de 2 à 7°C », explique Michaël Delafosse, mettant en avant l’impact mesurable de ces aménagements.

La charte « Plus fraîche ma ville » propose une feuille de route claire : végétalisation des rues, toitures et façades ; développement de zones d’ombre naturelles ; gestion de l’eau en surface et utilisation de revêtements perméables. Pour soutenir ces engagements, un outil numérique permet de suivre les avancées et de partager les bonnes pratiques entre collectivités.

Sylvain Waserman salue cette mobilisation locale : « Les solutions existent, elles sont connues, efficaces, et la coopération avec les territoires est essentielle pour les généraliser. » L’enjeu n’est plus l’expérimentation, mais bien la diffusion rapide des stratégies qui fonctionnent.

Une stratégie inscrite dans le temps long

La signature de cette charte s’inscrit dans la continuité des actions menées depuis 2020 par la municipalité. Plantation de 50 000 arbres, transformation de la place Max Rouquette, végétalisation des cours d’école : autant de mesures qui incarnent, selon Michaël Delafosse, « la volonté de concilier urgence climatique et embellissement de notre cadre de vie ». Cet engagement se veut aussi une réponse concrète à un événement marquant : en 2019, le thermomètre affichait 49°C sur la place de la Comédie, un symbole des dérèglements climatiques en cours.