Les ressortissants français souhaitant quitter l’Iran peuvent partir « sans visa » via l’Arménie et la Turquie, où « les frontières sont ouvertes », a annoncé ce jeudi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, au septième jour du conflit entre l’Iran et Israël.
En Iran, où se trouvent actuellement quelque 900 ressortissants français ou binationaux, « les personnes s’étant signalées (auprès de l’ambassade) et ne pouvant pas gagner la frontière arménienne ou la frontière turque par leurs propres moyens, seront acheminés par convoi d’ici la fin de semaine. Des équipes sont déployées ce jour aux deux frontières », a-t-il précisé, à l’issue d’une réunion sur le sujet au ministère.
La Jordanie et l’Égypte pour évacuer Israël
Pour ceux souhaitant quitter Israël, le ministre a appelé les Français à gagner par la route la Jordanie et l’Égypte, où des bus pourront les acheminer vers les aéroports d’Amman et Charm el-Cheikh. « Des équipes sont déployées ce jour aux deux frontières pour accueillir nos ressortissants et faciliter leurs éventuelles démarches consulaires », a-t-il déclaré.
Un avion sera affrété depuis la capitale jordanienne Amman « en fin de semaine pour faciliter le retour des Français vulnérables ou en situation d’urgence qui se sont signalés » auprès des services diplomatiques, a ajouté Jean-Noël Barrot. Il a renouvelé son appel aux 150 000 ressortissants français se trouvant en Israël « à la plus grande prudence ».
Plusieurs pays ont commencé à lancer des opérations d’évacuation par terre, mer et air de leurs ressortissants d’Israël et d’Iran, qui ont échangé jeudi des frappes pour la septième nuit consécutive. Le ministre a précisé que le personnel diplomatique en Iran et en Israël n’était pas évacué.
Jean-Noël Barrot appelle également « à la retenue » et à la « désescalade ». Il affirme que la France se tient « prête » à contribuer à des négociations « visant à obtenir de l’Iran un retour en arrière durable de son programme nucléaire et de son programme balistique ».