« Nous comprenons pleinement l’émotion, l’inquiétude et la colère légitimes des familles. La sécurité, la protection et le bien-être des enfants sont notre priorité absolue », assure le groupe People & Baby, contacté par Le Progrès.

Le 16 juin, la crèche, Chat perché, à Lyon 3ᵉ, a organisé une réunion avec les parents. Quelques jours plus tôt, elle avait été alertée « d’une suspicion de comportement inapproprié » impliquant l’un de ses collaborateurs. L’affaire a été révélée par Médiacités  : un enfant aurait dit à ses parents que cet employé voulait un bisou avec la langue.

Une précédente plainte

Selon People & Baby, le salarié a été immédiatement mis à pied. « Un entretien préalable est programmé, dans le cadre d’une procédure disciplinaire. Le professionnel ne sera pas réintégré dans une crèche du groupe », précise People & Baby, qui indique par ailleurs avoir informé les services de la Protection maternelle et infantile (PMI).

Ce n’est pas la première fois que ce salarié est mis en cause. En février, selon Médiacités, c’est dans une crèche People & Baby de Lyon 6e, La Joyeuse Tribu, qu’une famille a porté plainte après l’évocation de bisous suspects reçus par leur enfant.

« Aucune responsabilité seul avec un enfant »

Le groupe de crèches confirme « un signalement antérieur impliquant ce même salarié début 2025 à Lyon », sans préciser le nom de la crèche. Il ajoute avoir informé la PMI et fait remonter la situation à la Cellule départementale de recueil des informations préoccupantes.

« La brigade des mineurs, saisie par cette dernière, avait mené une enquête, classée sans suite, en l’absence d’éléments constitutifs d’une infraction », explique le groupe de crèches. Selon lui, le salarié avait de son côté déposé plainte pour diffamation contre la famille.

Il avait ensuite repris ses fonctions dans une autre crèche. D’après People & Baby, la directrice de l’établissement et l’équipe avaient été avisées de la situation. « Il a été soumis à une période transitoire sous encadrement renforcé : aucune responsabilité seul avec un enfant, pas de temps de change, ni de surveillance de sieste », dit People & Baby.

Contacté, le parquet de Lyon ne nous a pas répondu sur les suites données à ces affaires. People & Baby prévoit de déposer plainte contre le professionnel.

Le groupe de crèches privées est de nouveau dans la tourmente. En juin 2022, Lisa, 11 mois, avait perdu la vie dans la crèche People & Baby de la place Danton, à Lyon 3e. Reconnue coupable d’avoir soumis le bébé à des « tortures ou actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner », une agente de puériculture a été condamnée, en avril, à 25 années de réclusion criminelle.

En difficulté, People & Baby doit fermer 44 crèches, dont 6 crèches dans la région lyonnaise d’ici septembre.