EN BREF
  • ✨ Les quasicristaux défient les règles traditionnelles de la cristallographie avec leur structure atomique non répétitive.
  • 🔍 Des chercheurs de l’université du Michigan ont prouvé la stabilité de certains quasicristaux grâce à des simulations avancées.
  • 💡 L’utilisation d’algorithmes intelligents et de la puissance des GPU a permis de surmonter les défis de modélisation.
  • 🔬 Les découvertes ouvrent de nouvelles perspectives pour la conception de matériaux complexes et d’applications technologiques innovantes.

Les avancées récentes en physique des matériaux ont permis de lever le voile sur un mystère qui a intrigué les scientifiques depuis plusieurs décennies. Les quasicristaux, avec leur agencement atomique inhabituel, ont longtemps été considérés comme des anomalies ou des artefacts de refroidissement rapide. Aujourd’hui, grâce à des algorithmes intelligents et à la puissance des GPU, des chercheurs ont réussi à prouver que ces structures peuvent être véritablement stables. Cette découverte pourrait bien redéfinir notre compréhension de l’ordre atomique et ouvrir de nouvelles voies dans la conception de matériaux aux propriétés inédites.

Le dilemme avec les quasicristaux

Les quasicristaux ont fait leur apparition sur la scène scientifique dans les années 1980, lorsque des chercheurs ont observé des structures atomiques singulières dans certains alliages. Ces structures présentaient une symétrie à cinq branches, semblable à celle d’une étoile de mer ou d’un dé à vingt faces, défiant les lois établies de la cristallographie. Cette découverte a remis en question le principe selon lequel tous les solides dotés d’un ordre à longue portée doivent présenter un motif répétitif. Daniel Shechtman, le pionnier de cette découverte, a dû faire face à un scepticisme généralisé avant que son travail ne soit finalement reconnu par un prix Nobel en 2011.

Malgré la confirmation de l’existence des quasicristaux, une question fondamentale persistait : ces structures sont-elles thermodynamiquement stables, ou ne sont-elles que le résultat d’un refroidissement rapide, à l’image du verre fondu qui se fige dans une structure désordonnée avant que les atomes ne puissent s’organiser en un cristal stable ? Pour répondre à cette question, les scientifiques devaient comparer l’énergie interne des quasicristaux à celle d’autres structures cristallines concurrentes. Cependant, un défi majeur se posait : les outils standard, comme la théorie de la fonctionnelle de la densité (DFT), reposent sur la modélisation d’unités répétitives, ce qui n’est pas applicable aux quasicristaux.

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Qu’est-ce qui rend un quasicristal stable ?

Pour surmonter l’obstacle de la modélisation des quasicristaux infinis, l’équipe de recherche a adopté une approche innovante. Plutôt que de tenter de modéliser un quasicristal entier, ils ont simulé de minuscules morceaux, ou nanoparticules, de la structure quasicristalline. En calculant soigneusement l’énergie de ces petites unités et en extrapolant les résultats, ils ont pu estimer l’énergie globale d’un quasicristal complet. Si cette énergie est inférieure à celle des phases concurrentes, cela signifie que le quasicristal est favorisé énergétiquement et donc stable.

Les chercheurs ont appliqué cette méthode à deux quasicristaux bien connus, l’un composé de scandium et de zinc, l’autre d’ytterbium et de cadmium. Leurs calculs ont montré que ces quasicristaux sont stables car ils possèdent l’énergie la plus basse possible pour ces éléments. Autrement dit, les atomes préfèrent naturellement s’organiser selon ces motifs inhabituels, non par hasard, mais parce que c’est l’option la plus stable dans des conditions adéquates. Cependant, ces simulations n’ont pas été sans difficulté, car elles nécessitaient une puissance de calcul considérable. Grâce à de nouveaux algorithmes et à l’accélération par GPU, l’équipe a pu simuler suffisamment d’atomes pour confirmer la stabilité des quasicristaux.

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Penser au-delà des arrangements ordonnés

Ce travail apporte une réponse définitive à un débat de longue date en physique de la matière condensée. Il montre que les quasicristaux, malgré leurs motifs apériodiques, peuvent être aussi stables que les cristaux ordinaires. Cette découverte modifie notre perception de l’ordre dans la matière solide et ouvre de nouvelles perspectives pour la conception de matériaux complexes aux motifs non répétitifs.

Les implications vont au-delà des seuls quasicristaux. La nouvelle méthode de calcul de l’énergie dans les systèmes non répétitifs ou désordonnés pourrait être appliquée pour résoudre d’autres défis. Par exemple, elle pourrait aider à comprendre le comportement des matériaux amorphes, des verres et des interfaces entre différents solides, là où les outils de modélisation traditionnels échouent. Elle pourrait également contribuer à la recherche sur les matériaux quantiques, car de nombreux dispositifs quantiques, comme les capteurs et les bits quantiques potentiels, dépendent des défauts ou des irrégularités dans les cristaux.

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Vers de nouvelles applications scientifiques

Les avancées réalisées dans cette étude témoignent du potentiel des quasicristaux et de leur stabilité. Grâce à des techniques de simulation avancées, les chercheurs ont démontré que les quasicristaux ne sont pas de simples curiosités scientifiques, mais qu’ils possèdent des propriétés qui pourraient être exploitées dans diverses applications. Ces matériaux complexes pourraient jouer un rôle clé dans le développement de nouvelles technologies, notamment dans le domaine des ordinateurs quantiques où la manipulation précise des défauts atomiques est essentielle.

Les quasicristaux pourraient également influencer la conception de nouveaux matériaux pour des applications industrielles, offrant des propriétés mécaniques et thermiques uniques. L’exploration des quasicristaux ouvre la voie à une meilleure compréhension des matériaux apériodiques et à l’innovation dans la science des matériaux. En quoi ces découvertes pourraient-elles transformer notre approche de la conception et de l’utilisation des matériaux à l’avenir ?

L’auteur s’est appuyé sur l’intelligence artificielle pour enrichir cet article.

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