Des dires du président sortant de la French Tech Grenobloise, Romain Gentil, Carole Lymer, officiellement installée présidente le 19 juin, saura impulser une approche territoriale, tout en développant à la fois la Tech, et l’intérêt général.
Carole Lymer, nouvelle présidente de la French Tech à Grenoble : défendre la Tech et l’intérêt général
Une définition en accord avec le parcours de celle qui est la première femme à diriger la French Tech à Grenoble. Avec une première expérience en 2014 dans le domaine de la cybersécurité, elle a créé en 2017 la première boutique vrac et bio en ligne avant de se tourner vers le monde associatif, d’abord pour l’agriculture puis pour les quartiers avec Sport dans ma ville.
Aujourd’hui, Carole Lymer dirige la société Honima, une agence d’innovation et de design, créée il y a un an. « Il s’agit, d’une part, d’une activité de conseil pour que les entreprises se projettent dans le futur et imaginent les meilleures offres et, d’autre part, de développer un outil d’IA qui permet d’automatiser la recherche utilisateur. Grâce à cet outil, dont je souhaite commercialiser la V1 d’ici le mois de janvier, les entreprises pourront écouter leurs clients types sur la base de données réemployées, pour développer l’offre qui leur correspondra le mieux. L’outil permettra aussi d’accélérer ces études. »
RGPD oblige, la donnée analysée sera issue de documents publics.
La French Tech Grenoble encore plus ouverte ?
Parallèlement, Carole Lymer aura la mission d’animer la french Tech Grenobloise. « Grenoble est déjà à la pointe avec des programmes comme Territoires Solutions, qui permet de sortir les technologies des laboratoires et de les expérimenter dans la ville, avec des partenaires comme les collectivités ou les bailleurs sociaux, pour créer des démonstrateurs à taille réelle. »
© Caroline Thermoz-Liaudy – Le 19 juin 2025, Carole Lymer a été nommée pour succéder à Romain gentil pour présider le Comex de la French Tech à Grenoble.
A l’aube de son mandat d’un an, la jeune femme a une idée précise de ce qu’elle compte apporter à la structure.
« Ces dernières années, le pari sur l’entrepreneuriat a été réussi. L’écosystème a bien pris et il faudra poursuivre ces actions d’accompagnement pour mettre en lien les entrepreneurs et les accompagnateurs. Mais il faudra aller plus loin en s’ouvrant encore davantage. On peut être perçu comme un monde à part, qui utilise beaucoup d’anglicismes, et un vocabulaire lié au monde de la Tech. Ça peut décourager certaines personnes qui s’en sentent éloignées. Ces personnes, il faut aller les chercher. »
L’autre priorité sera de raisonner à plus grande échelle : celle de l’Europe. « Il faut faire savoir et tisser des collaborations. La concurrence n’est pas en France, ni en Europe, elle est aux États-Unis et en Chine… »
« Il faut mettre des femmes dans la Tech »
Quant au fait d’être une femme, il semble que ce soit un sujet sans en être un. « J’ai été inspirée par Salomé Géraud à Toulouse. Je ne sais pas ce qu’apporte le fait d’être une femme, ce qui est certain, c’est qu’il faut mettre des femmes dans la Tech où on est loin de la parité. Globalement, des études montrent que les entreprises codirigées par un homme et une femme sont plus performantes que les autres. »