«Ni remord, ni regret »
Interrogé dans nos colonnes fin mai, Charles Compagnon, le patron de l’autre groupe avec lequel Carole Gandon projette de s’allier aux municipales, avait, de son côté, estimé que l’absence de Thomas Rousseau de la précampagne des oppositions ne constituait “ni un remords, ni un regret”, suggérant que sa candidature en solitaire l’arrangeait. Pas question, pour Carole Gandon, de laisser le LR dans la nature, malgré des prises de position nationales jugées très à droite par les oppositions municipales d’obédience centristes.
«Renouveau démocratique »
Issue du centre gauche, la macroniste Carole Gandon, qui a un temps été militante au PS, souhaite donc “ratisser large”, en bâtissant une union sur la base d’un « projet strictement local, dépassant les étiquettes partisanes ».
« J’en suis convaincue : personne ne peut construire l’alternative seul. Depuis 2020, nous portons, avec Charles Compagnon, deux voix d’opposition constructives. Partir divisés serait une erreur funeste. Les Rennais exigent le rassemblement. Notre responsabilité partagée est de le rendre possible.”
À l’instar de Charles Compagnon, l’objectif est de mobiliser les habitants désireux de connaître “un renouveau démocratique” aux municipales, l’année prochaine. “Ce système figé, dominé par des élus de métier davantage soucieux de préserver leurs sièges que d’innover, est à bout de souffle, juge-t-elle. Rennes a besoin d’un projet audacieux. Son histoire ne s’est pas arrêtée en 1977. Il est temps d’écrire la suite. Ensemble.”
Elle ne se revendique pas tête de liste
Nommée « pilote » de la future campagne pour Renaissance (ex En Marche) fin mai, Carole Gandon ne revendique pas la tête de la future liste. Pas aujourd’hui en tout cas. « Si tout le monde (le) demande, on va avoir un problème. Il faut d’abord travailler la méthode et le programme. La question du leadership doit se poser le plus tard possible », expliquait-elle en février dernier.