Par
Jean-Marc Aubert
Publié le
20 juin 2025 à 12h15
Haro sur les armes blanches aux abords et dans les lycées et les collèges : le Premier ministre, François Bayrou, a proposé une « expérimentation » des portiques de détection d’armes dans les établissements scolaires, après l’attaque au couteau qui a tué une surveillante de collège en Haute-Marne, mardi 10 juin 2025. Objectif : lutter contre l’intrusion d’armes blanches par des adolescents.
Dans le pays, aucun portique de détection d’armes n’est encore installé, en effet, dans les collèges et les lycées, mais, à l’instar de l’Hérault, des sas et des tourniquets, ainsi que d’autres dispositifs de sécurité équipent l’accès à certains établissements scolaires, mais qui sont vite paralysés par l’afflux des élèves aux heures de rentrées. Mais ils ne peuvent pas détecter des armes cachées sur eux, seules des fouilles par des personnes autorisées peuvent être payantes.
« Depuis 2017, l’académie de Montpellier a mis en place une équipe dédiée au suivi et à l’accompagnement des établissements scolaires en matière de sécurité, composée de conseillers de prévention, de conseillers sécurité et de référents sûreté. Cette équipe s’est concentrée sur le déploiement de mesures de sécurité essentielles, telles que des systèmes d’alerte, la sécurisation périmétrique, la vidéoprotection, le contrôle d’accès (vidéo-portiers, serrures), l’installation de sas et de tourniquets, la sécurisation des parvis et la création d’espaces d’accueil pour les visiteurs. En collaboration avec les collectivités territoriales et les directions des établissements, des programmes de travaux ont été élaborés, intégralement financés par les collectivités qui fournissent également les moyens pour entretenir, maintenir et faire évoluer les équipements et systèmes installés », explique le Rectorat sollicité par Métropolitain.
Des diagnostics
« Ces programmes s’appuient sur des diagnostics de sécurité réalisés par les chefs d’établissement et les référents sécurité. Des visites sur site ont également été organisées avec les collectivité -Région et Département- pour adapter les mesures aux spécificités de chaque établissement et de son environnement proche. Un suivi régulier des travaux est assuré conjointement par ces équipes et les collectivités afin de garantir la protection de l’espace scolaire et de résoudre les éventuels problèmes rencontrés. Dans le cadre d’une initiative ministérielle, un recensement des équipements de sécurisation a été mené durant l’année scolaire 2023-2024, permettant d’établir un programme de travaux complémentaires. Un bilan complet sera finalisé en ce mois de juin 2025 », ajoute le Rectorat.
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Concernant les lycées, la Région Occitanie mène également une politique volontariste dans la mise en sûreté de ses établissements. Depuis 2016, elle a ainsi mobilisé près de 60 M€, dont 7,3 M€ sur le département de l’Hérault. Aussi, des tourniquets et des sas ont-ils été installés dans la majorité des établissements du territoire. Pour les lycées où la configuration ne permettait pas encore l’installation de tourniquets, des mesures de sécurité alternatives ont été proposées. La mise en place de clôtures périphériques et des systèmes de vidéoprotection et de sonorisation vient également renforcer la sécurisation des établissements.
Vidéo-protection dans les collèges
Pour les collèges gérés par le Département de l’Hérault, l’installation de tourniquets n’a pas été retenue, mais d’autres dispositifs sont privilégiés, tels que l’installation de sas pour la gestion des accès extérieurs, des systèmes de contrôle d’accès, la vidéo-protection et des aménagements des loges d’accueil.
Depuis ces drames récents qui ont mis en émoi les familles, le personnel et les élèves, des contrôles renforcés fortuits sont menés par la police nationale et la gendarmerie, avec des découvertes récurrentes d’armes blanches dissimulées dans des cartables ou des sacs à dos. Par ailleurs, avec le concours des polices municipales, les policiers de la DIPN 34 et les gendarmes effectuent des contrôles dans les transports, notamment les bus scolaires et dans le tramway.
Ceux qui possèdent des armes blanches sur eux sont déférés devant la justice. Ainsi, ce mercredi, au tribunal correctionnel de Montpellier, en comparution immédiate, un Montpelliérain âgé de 20 ans a été condamné à huit mois de prison avec sursis pour avoir menacé avec un couteau, le 3 juin dernier, des élèves du lycée Georges Frêche, devant l’établissement du quartier d’Odysseum. Il a quitté libre le tribunal judiciaire.
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