Depuis quelques mois, on savait qu’un risque de fermeture de classe planait sur l’école maternelle Grand-Fraisses. Toutefois, chacun était confiant puisque dès février, l’arrivée de 14 nouveaux élèves était annoncée. L’école, qui comptait cette année 47 élèves pour trois classes, devrait en compter 55 à la rentrée prochaine, comme cela apparaît sur le logiciel officiel « Base-élèves ». Pourtant, lorsque les parents ont rencontré Caroline Lecourt, l’Inspectrice de l’Éducation nationale, celle-ci leur a confirmé la fermeture, précisant que c’était « une décision prise lors de la carte scolaire de février ».

« Ce n’est pas fini, on peut encore espérer »

Les parents d’élèves ont donc décidé d’agir pour influencer la commission qui doit se réunir la semaine prochaine et faire revenir le Directeur académique (DASEN), sur sa décision. « Ce n’est pas fini, déclare une maman, on peut encore espérer, on veut montrer qu’on n’est pas d’accord ». Les parents craignent que la petite section soit surchargée. Une directive de l’éducation nationale fixe à 24 élèves maximum les effectifs de grande section, ce sont donc 30 élèves et peut-être plus qui se retrouveraient dans la classe des plus petits. « Ce sont des enfants de maternelle, on veut qu’ils soient accueillis dans de bonnes conditions. Avec 30 élèves ou plus, la classe va être surchargée et bruyante ».

La crainte d’une fuite vers le privé

Les parents s’inquiètent quant aux apprentissages : « Comment peut-on gérer une classe avec autant d’élèves d’âge aussi différents ? ». Ils espèrent que le DASEN acceptera de prendre en compte « l’inquiétude des parents et celle de la commune ». Ils n’ignorent pas que « si la fermeture de classe est simple, une réouverture est toujours très compliquée » et craignent une fuite vers le privé.

Pour l’avenir, de nouveaux habitants, plus jeunes s’installent sur la commune qui se rajeunit. Une pétition, regroupant près de 700 signatures a été transmise au DASEN, à l’appui de la demande de maintien de la troisième classe. « Nous avons 30 nouveaux inscrits pour la prochaine rentrée, souligne Sandrine Sotton, l’adjointe aux écoles, alors que la suppression est basée sur 14 inscriptions en PS. En mars, on était déjà à 21 ! On a de nouveaux habitants. Je pose la question au ministre, pourquoi avoir mis l’école obligatoire à 3 ans si c’est pour en faire une garderie ? C’est un lieu d’apprentissage ». Quant à Christiane Barailler, la maire de la commune, elle souhaite que puisse « être conservé le côté humain, on parle beaucoup de sécurité mais on ne se soucie pas de voir les enfants en surnombre dans les écoles ».

Contactée par la rédaction, l’Inspection académique nous a confirmé que l’école du Grand Fraisse a bien fait remonter l‘évolution de ses effectifs et précise : « Cette question sera étudiée prochainement dans le cadre du dialogue des instances, et dans le respect des calendriers départementaux de la carte scolaire ».

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