Elle avait vaincu le cancer. En octobre 2020, Ava Wilson retourne à l’hôpital alors qu’elle se remet d’une leucémie lymphoblastique à précurseurs B. Le site Orphanet consacré aux maladies rares précise que la leucémie lymphoblastique aiguë rare se caractérise par « la prolifération de blastes de taille petite à moyenne dans la moelle osseuse et le sang périphérique, dont les lymphocytes B expriment généralement les marqueurs CD19, cCD79a et cCD22 ».
Les patients qui souffrent de cette forme de leucémie présentent des douleurs osseuses, des signes d’insuffisance de la moelle osseuse et un nombre de leucocytes variable.
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La petite fille se rend alors à l’Advocate Children’s Hospital d’Oak Lawn (États-Unis). Lors de ce rendez-vous, elle pleurait de douleur et avait du mal à marcher, selon les avocats de sa famille cités par CBS. Elle réalise alors plusieurs analyses sanguines qui révèlent une faible numération plaquettaire, une faible numération globulaire, un taux élevé d’enzymes hépatiques et une hypotension artérielle. La fillette de 11 ans rentre alors chez elle avec une prescription de morphine.
Une intoxication aiguë
Mais la prescription médicale est erronée et la dose à administrer est beaucoup trop forte pour l’enfant. En effet, elle doit prendre 15 milligrammes de morphine toutes les quatre heures, soit le triple de ses précédentes prescriptions. De plus, l’infirmière a également augmenté sa prescription de gabapentine, un médicament utilisé pour traiter les crises d’épilepsie.
Environ 36 heures après son retour à la maison, elle décède dans son sommeil à cause d’une intoxication aiguë à plusieurs substances. Les analyses montrent des niveaux mortels de morphine dans son organisme au moment de son décès.
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Les avocats de la famille assurent que l’hôpital aurait dû admettre Ava afin de contrôler sa tension artérielle et traiter la cause de sa douleur plutôt que de la renvoyer chez elle avec des médicaments. Lors d’un procès civil, un jury a accordé à sa famille 20,5 millions de dollars de dommages et intérêts. « Bien que rien ne puisse apaiser la profondeur de la douleur des proches d’Ava, la famille apprécie que le jury ait reconnu que la mort d’Ava était évitable et qu’elle devrait encore être avec eux aujourd’hui », a déclaré l’avocat Aaron Boeder.