Les discussions « simples et apaisées » avaient commencé début janvier et elles ont abouti avant l’été. Les partis de gauche à Saint-Chamond partiront avec une liste commune aux élections municipales de 2026.

Les Verts, le Parti socialiste, le Parti communiste, Place publique et l’association « Saint-Chamond pour tous » feront front uni au printemps prochain pour tenter d’emporter le scrutin local.

Un Écologiste en tête de liste, pas « tête d’affiche »

La liste « Saint-Chamond verte et solidaire, pour une ville apaisée et vivante » sera menée par l’écologiste Jean Minnaert. Membre des Verts depuis les années 1980, ce cadre éducatif dans une école privée et père de quatre enfants, a déjà été élu dans l’opposition municipale entre 2001 et 2008 puis de nouveau en 2020.

Il a précédemment mené une liste aux élections municipales, c’était en 2008. Pour l’accompagner, la numéro deux sera Nathalie Champalle (Parti socialiste) et en troisième position, ce sera Julien Giraudo (Parti communiste).

La seule formation politique importante de gauche à manquer à l’appel est la France Insoumise (FI). Sa participation ne sera décidée que début septembre. « La France Insoumise a participé activement aux réflexions sur nos prévisions d’un accord et un programme partagé », explique le groupe.

En fait, le calendrier interne de la FI ne permettra la désignation de leurs chefs de files qu’en septembre. C’est à ce moment-là que l’accord pourra être validé, ou non. Et de préciser : « La liste n’est pas arrêtée. Rien n’est fermé pour les gens qui partagent nos valeurs. »

C’est aussi en septembre que les premières réunions publiques et concertations avec les habitants auront lieu pour finaliser la liste et le programme. Tout cela devrait être annoncé à la fin de l’année.

« Il y a la volonté de travailler ensemble »

« C’est la première fois à Saint-Chamond qu’on part avec tout le monde, enchaîne Jean Minnaert. C’est grâce à la conjoncture nationale, locale et aux personnes qui ont appris à travailler ensemble. Il reste des choses où nous ne sommes pas d’accord mais nous avons plus de convictions communes. Il y a la volonté de travailler ensemble, on y met l’énergie. »

Cette liste veut « remettre la démocratie au centre des décisions et impliquer les habitants », a défini son projet sur deux mots « apaisés » et « vivante ». Ces premières lignes directrices du projet annoncent une ville « plus sûre, moins polluée, propice au partage », mais aussi « culturelle, sportive, avec une vie sociale et économique riche et juste ».

Leur but : battre une droite divisée et une extrême droite montante

Campagne oblige, Axel Dugua n’est pas épargné par Jean Minnaert, qui remet notamment en cause la gestion de la Ville par le maire actuel. L’autre enjeu de cette élection est de battre l’extrême droite : « La ville est divisée par l’extrême droite qui monte les Couramiauds les uns contre les autres. Il faut qu’elle baisse électoralement. »

Avec une droite divisée comme en 2008, la carte de l’union pourrait être un bon atout pour remporter cette élection que la gauche avait alors gagnée.