Les 17 et 18 juin, des opérations de contrôle de police menées dans les rues de Lyon ont débouché sur l’arrestation d’une dizaine de personnes sans-papiers. Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur a annoncé des contrôles ciblant spécifiquement les étrangers. Alors que les organisations militantes appellent à se mobiliser contre ces « rafles », celles-ci sont en réalité la continuité d’une politique publique menée depuis début 2025.
Solène Guili
Publié le 20 juin 2025 ·
Imprimé le 20 juin 2025 à 20h11 ·
5 minutes
Ce jeudi 19 juin en début d’après-midi, plusieurs unités des forces de l’ordre tournent place Gabriel-Péri (Lyon 7e). Alors qu’une jeune femme sort son téléphone pour filmer un contrôle de police, les agents l’aperçoivent et la contrôlent à son tour. « Ils m’ont demandé de ne pas diffuser la vidéo », rapporte-t-elle.
Ce jour-là, l’ambiance est tendue à la Guillotière. Partout dans Lyon, de nombreuses organisations militantes ont appelé à tenir des « piquets et tournées anti-rafles », à perturber les contrôles de police, ou encore à éviter les gares et transports en commun pour les personnes racisées.
En cause : les annonces du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, d’une « opération nationale de contrôle des flux migratoires » les 18 et 19 juin. 4000 agents des forces de l’ordre ont été mobilisés sur le territoire dans un but assumé de lutter contre l’immigration irrégulière.
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