Alors que l’avocate d’une amie de Delphine Jubillar avait réclamé de nouvelles recherches pour retrouver le corps de la disparue, cette demande a été rejetée par la justice.
Le procès Jubillar ne sera vraisemblablement pas reporté. Et pour cause : ce vendredi 20 juin, la présidente de la cour d’assises du Tarn a refusé d’ordonner de nouvelles fouilles dans ce dossier, a indiqué au Figaro une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien . Les recherches en question avaient été réclamées par l’avocate d’une amie de l’infirmière disparue, Me Pauline Rongier.
Un mois plus tôt, la pénaliste avait fustigé une instruction «incomplète» et avait demandé de nouvelles recherches dans un bois situé à une trentaine de kilomètres de Cagnac-les-Mines, près du hameau de Cazouls, sur la commune de Mirandol-Bourgnounac. Sans donner plus d’explications, la justice a décidé de ne pas ouvrir un supplément d’information.
«Un faux positif»
À en croire Me Rongier, les données GPS du téléphone de Cédric Jubillar lors de la nuit de la disparition n’auraient pas été suffisamment exploitées : si l’analyse de ces données montre en effet «une interruption d’activité globale» sur le portable du peintre plaquiste entre – très précisément – 22h08 et 3h53, une «donnée d’emplacement» émerge à 3h21. Autrement dit, si le téléphone du principal suspect était, la nuit des faits, éteint, à 3h21, un point GPS correspondant aux coordonnées GPS du portable de Cédric Jubillar apparaît dans les analyses réalisées par les spécialistes.
«Cette information est issue d’une expertise réalisée en mai 2021», explique l’un des avocats de Cédric Jubillar, Me Emmanuelle Franck, «mais ce point GPS a toujours été considéré par les experts comme un faux positif technique», souligne l’avocate.
Dans sa demande d’acte, Me Rongier s’étonne également de constater que ce point GPS enregistré à 3h21 correspond au point GPS du portable de Cédric Jubillar datant de la veille, à la mi-journée. «Mon client se rendait au travail à ce moment-là, sur un chantier, non loin de cette zone», affirme Me Franck. Cinq ans après la disparition de la mère de famille, son corps n’a toujours pas été retrouvé. Le procès de son mari doit se tenir à partir du 22 septembre 2025, à Albi.