La présidente de la cour d’assises du Tarn a notifié à l’une des avocates qui en avait fait la demande, le rejet de nouvelles fouilles afin de retrouver le corps de Delphine Jubillar, rapporte ce jeudi Le Parisien. L’infirmière âgée de 33 ans a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Son compagnon, Cédric Jubillar, a été mis en examen pour le meurtre de sa compagne et incarcéré. Il clame depuis son innocence. Il sera jugé par le jury populaire en septembre.
Pauline Rongier, avocate d’une amie de la jeune femme, avait fait cette demande en s’appuyant sur les données GPS retrouvées dans le téléphone portable du suspect. Le téléphone aurait borné à 3h21 la nuit de la disparition dans cet espace boisé situé à 26 kilomètres de Cagnac-les-Mines, lieu de résidence du couple.
Les enquêteurs soupçonnent un bug informatique
Aurait, car les enquêteurs de la section de recherche de Toulouse sont persuadés qu’il s’agit d’un bug informatique. Le téléphone de Cédric Jubillar était éteint cette nuit-là entre 22h08 et 53 secondes et 3h53 et 2 secondes. Et selon les experts en téléphonie, un téléphone éteint ne peut pas borner.
L’adresse GPS est quasiment identique que celle retrouvée la veille, déjà, dans le téléphone. Mais là encore, le scénario ne semble pas coller : à l’heure où le téléphone était censé avoir borné ce jour-là, Cédric Jubillar travaillait sur un chantier à Albi.
Notre dossier sur l’affaire Jubillar
Cette zone isolée et boisée a néanmoins été inspectée par les gendarmes en 2021. Des fouilles qui n’ont rien donné.