Ils étaient une soixantaine, vers 17 h 30, place Simone Veil, ce vendredi 20 juin 2025. Tous rassemblés sous un soleil de plomb pour réclamer un accueil digne des immigrés. Une manifestation à l’appel de quinze associations à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés.

« Nous sommes là pour dénoncer les droits des étrangers qui sont bafoués par l’État », a expliqué Nadège Drouot, de Médecins du monde. Dans le viseur de ces militants, entre autres, l’hébergement d’urgence sur Nancy.

Des banderoles accrochées aux bancs

Depuis la fermeture de la caserne Faron de Vandœuvre , la situation, déjà difficile, aurait empiré. « Les étrangers n’accèdent plus à l’hébergement d’urgence alors que c’est une obligation légale de l’État. Il manque des places, mais c’est un choix politique », a poursuivi la militante.

Sur le parvis de la gare, les militants avaient accroché des banderoles colorées aux bancs en métal. « Les droits humains n’ont pas de frontière », « Les migrants ne sont pas des barbares », « Régularisation des sans-papiers », pouvait-on lire sur ces bouts de tissu blanc.

Tri des étrangers

Vers 17 h 50, l’écrivain Nicolas Mathieu sortait de la gare quand les prises de paroles ont commencé. Plusieurs représentants associatifs se sont succédé au micro pour dénoncer « l’avalanche d’ OQTF  », « la pression mise sur les opérateurs du 115 pour trier les étrangers », le « recours croissant à la surveillance numérique » ou encore réclamer plus de places dans les centres d’hébergement. « Que le droit soit respecté », a soufflé un militant.

La soirée devait se poursuivre avec la diffusion d’un film à 19 h 45 au Caméo Commanderie  : Save our souls , un documentaire de Jean-Baptiste Bonnet sur l‘Ocean Viking , ce bateau qui parcourt la Méditerranée à la recherche d’embarcations de migrants en détresse.