Elle se lâche sur son ancien club. L’ex-attaquante du PSG, Marie-Antoinette Katoto, qui a signé à l’OL Lyonnes, regrette auprès de l’AFP « la manipulation » du club parisien à son encontre.
« Je ne m’attendais pas à une bonne sortie car cela s’est souvent mal fini avec des joueurs et joueuses », a déclaré mercredi à l’AFP la buteuse, au PSG depuis ses 16 ans (2015) et qui n’a quasiment plus joué sous les couleurs parisiennes depuis le 11 avril.
« Ça va mieux, je n’ai pas beaucoup joué au mois de mai, c’était un peu compliqué mais la coupure et la reprise m’ont fait du bien », a-t-elle ajouté, alors qu’elle est en préparation pour l’Euro.
Elle s’explique sur son altercation avec le directeur sportif
Pour le sélectionneur, Laurent Bonadei, « MAK » a fait « le bon choix de décider de son avenir avant l’Euro. Elle est focus, je la trouve épanouie et heureuse d’être là ».
Sa fin de contrat au PSG a été marquée par une altercation entre elle et le directeur sportif de la section féminine. Les deux entretenaient des relations tendues depuis plusieurs mois. Elle a aussi pâti du départ de l’entraîneur Fabrice Abriel, critiqué pour ses résultats et son management mais avec qui elle s’entendait bien.
« Il y a eu de la manipulation et du manque de respect: on m’a reprochée ma réaction, je m’en veux car il me restait plus quelques jours à tenir… Mais sur un énième manque de respect, j’ai réagi, je n’aurais pas dû », a-t-elle expliqué à propos de son altercation avec son ancien dirigeant.
Fabrice Abriel, « seul contre tous »
Depuis l’hiver, le club avait indiqué ne pas souhaiter prolonger la meilleure buteuse du club (162 buts) car elle n’avait pas la bonne mentalité pour l’équipe, selon une source proche du dossier, précisant que le club l’avait soutenu lors de sa longue absence à cause de sa blessure au genou (saison blanche en 2022-2023).
Concernant Fabrice Abriel, mis à pied après la finale de Coupe de France perdue contre le PFC, elle affirme que c’est une « personne » qu’elle « apprécie ».
« Il était seul contre tous, on a voulu lui mettre des bâtons dans les roues, cela a été dur pour Fabrice Abriel mais aussi pour Jocelyn et Gérard Prêcheur », les entraineurs précédents, selon l’attaquante.
« Je savais dès le début que cela allait se passer comme cela, il a voulu faire d’une manière qui ressemblait à ses valeurs, il n’a pas voulu changer pour le club », a-t-elle insisté. « Quand on voit comment c’est instable, on ne peut pas toujours dire que c’est la faute de l’entraineur, j’ai eu trois entraineurs en trois saisons, c’est un bordel pas possible », a-t-elle estimé.
Maintenant, « c’est du passé, je leur souhaite vraiment bon courage, ils en auront besoin », a lancé Katoto, qui a signé pour quatre ans à Lyon. « Je suis très heureuse et soulagée, l’année a été longue, je commençais à être vraiment impatiente, j’ai une envie de découvrir et de passer un cap », conclut-elle.
Contacté par l’AFP, le PSG n’a pas souhaité réagir.