La chambre-test au service des soins intensifs du CHU de Nantes

La chambre-test au service des soins intensifs du CHU de Nantes

Crédit : Romane Rousseau

Ce dispositif inspiré de la Suède et unique en France vise à favoriser le lien affectif entre l’enfant et ses parents et cela permet un meilleur développement du nouveau-né, grâce au peau à peau et à l’allaitement. Les trois chambres tests du CHU, ouvertes depuis 2021, ont déjà montré leur efficacité.

Pour généraliser ce projet, un appel aux dons a été lancé, comme l’explique Bénédicte Hérissé, responsable du mécénat au Fonds de dotation du CHU. « Nous cherchons des fonds pour tout l’environnement, l’aspect cosy de la chambre, le canapé-lit, les cloisons qui vont séparer la partie médicale et la partie vie du parent. Chaque chambre coûte 9 985 euros !

9 985 euros par chambre

L’idée est donc d’aller chercher des leviers de financement à l’extérieur, du côté des entreprises, des particuliers, et on va répondre à des appels à projets. On va passer aussi par des campagnes de crowdfunding pour financer l’environnement de ces chambres. On espère avoir un montant de plus de 300 000 euros. On est au mois de juin et on espère, d’ici la fin d’année, avoir commencé à récolter et continuer en 2026, pour qu’en 2027 on ait tous les fonds ».

Le dispositif est déjà testé depuis 2021 dans trois chambres pilotes du CHU actuel. Les futures chambres seront équipées de lit, bureau ou encore frigo.

Cyril Flamant, Chef du service de néonatologie du CHU, vante les mérites de ce dispositif

Le CHU actuel expérimente ces chambres enfant-parents

Les premiers retours sont « extrêmement positifs de la part à la fois des parents et des soignants. Et on va transposer maintenant ce type de chambre dans le futur hôpital de l’île de Nantes. On sait depuis plusieurs années que le devenir des enfants prématurés est associé à la présence de leurs parents. On va favoriser l’allaitement maternel dès ce qu’on appelle le peau-à-peau. C’est-à dire que le fait de prendre l’enfant contre soi va améliorer le pronostic à l’âge de 2 ans et de 5 ans.

C’est extrêmement important de favoriser autant que possible la présence, presque 24 heures sur 24, des parents à côté de leur enfant prématuré. »