« Quand certains dansent d’autres tuent », se souvient Michel Kelemenis qui donnait l’une de ses créations à Aix-en-Provence le 3 novembre 2015 lorsque éclatèrent dans Paris les attentats sur les terrasses de café et dans la salle de concert du Bataclan, causant la mort de cent trente personnes et en blessant plus de quatre cents.

« J’étais très heureux de la représentation, raconte-t-il. Et là, coup droit/revers, j’apprends la nouvelle. J’ai ressenti une « cristallisation » entre deux émotions contradictoires la joie et l’effroi ». L’artiste (*) s’empare du drame pour le sublimer et dépasser l’effroi dans Coup de grâce, une pièce pour sept danseurs qu’il a créée en 2019 et aujourd’hui reprise au Festival de Marseille, quelques mois avant la commémoration de l’anniversaire des dix ans de l’événement.