Menés 0-2 en finale, les doubles champions de France en titre monégasques ont renversé Paris ce vendredi, à Gaston-Médecin, pour arracher un match 4, dimanche.
L’heure de la révolte. Balayés lors des deux matchs à l’Adidas Arena, les joueurs de Vasillis Spanoulis ont eu raison du Paris Basketball (81-78) vendredi, à Gaston-Médecin, lors du match 3 des finales du championnat de France. Et ce, grâce aux performances de Jaron Blossomgame (26 pts) et Elie Okobo (17 pts, 10 pds). Les deux équipes se retrouveront dimanche, toujours sur le Rocher, pour le match 4. Paris, qui mène toujours 2-1 dans la série, aura donc une nouvelle occasion de décrocher son premier sacre. Les hommes de Tiago Splitter ont maîtrisé la première période, avec jusqu’à 13 points d’avance, avant de subir la réaction monégasque et l’incroyable coup de chaud de Blossomgame. TJ Shorts (17 pts, 6/18), lui, s’est éteint après le break. Il a même été expulsé dans la dernière minute de jeu suite à une deuxième antisportive… 17 points pour Nadir Hifi et 13 de Mikael Jantunen.
Spanoulis avait promis des changements après mardi, il commençait par Cornelie dans le cinq à la place de Blossomgame. Changements dans les rotations aussi. Las, Paris démarrait fort défensivement et faisait vite pleuvoir les trois points, deux pour Ward (0-8) et un de Jantunen (1-11), alors que Shorts démarrait son show (1-13). Mis à part les deux fautes de Hayes, carton plein. Il fallait attendre 4’32 pour assister au premier panier monégasque, par Diallo (4-13, puis 6-13) mais Paris avait réponse à tout, malgré les essais de Spanoulis qui jouait petit (6-19, puis 12-23 fin 1er QT). Shorts, lui, s’amusait toujours de la défense monégasque (12-25). Du mieux côté Monaco, toutefois, avec l’altruisme d’Okobo ou l’impact de Calathes, qui faisait filoche à trois points (24-31). La réponse de Herrera et Hifi (24-37). Injouable… Calathes précieux ? Offensivement, oui. Défensivement, Paris le ciblait avec appétit (31-43, puis 33-45 MT). 14 points pour Shorts, qui bouclait cette première période par sa spéciale, en cuisinant Cornelie.
Le chantier de Blossomgame
12 points d’écart à la pause, ce n’était pas insurmontable. Du moins pour une bonne équipe de Monaco. Et la Roca Team mettait justement les ingrédients dès la reprise (38-45, puis 44-50), même si Hayes s’offrait le contre du match face à Jaiteh. Et Blossomgame prenait feu, lui qui enchaînait les trois points et sonnait la révolte (48-52, puis 49-52). Tout à refaire pour Paris. Le triple de Hommes faisait du bien (49-55), mais l’attaque parisienne était grippée, à l’image de Hifi et surtout Shorts, tandis que la machine collective monégasque se mettait en branle (52-55). Heureusement pour Paris, l’ASM vendangeait aux lancers (13/26 au final). Blossomgame, lui, ne vendangeait rien (55-55). Quel chantier ! 17 points dans le troisième quart… C’est sur six points de suite de Loyd que Monaco prenait les rênes pour la première fois (63-58). La Roca Team en tête avant le dernier quart (63-60 fin 3e QT).
Avec Monaco lancé offensivement, Paris souffrait sur demi-terrain, multipliant les séquences d’isolation (65-60, puis 67-62). En difficulté tout au long de la soirée, Hifi se débloquait et inscrivait sept points d’affilée (72-72), mais Blossomgame en avait encore sous la semelle (76-72), à l’image de cet énorme contre sur Hayes (76-74). Blossomgame/Okobo, ticket gagnant d’une AS Monaco qui était en quête de tauliers (78-74). Blossomgame ratait un lancer (79-76) et écopait d’une antisportive pour un «contact excessif» face à Shorts. Deux lancers pour le lutin parisien (79-78) et la possession pour le Paris Basketball, à 1’15 du buzzer. Loyd ne flanchait pas face à Shorts, qui prenait sa deuxième antisportive – synonyme d’expulsion – dans la foulée pour être resté dans le cylindre dudit Loyd. Trois lancés pour ce dernier, qui en rentrait deux (81-78), avec la possession à suivre. Okobo en échec, temps mort Paris. Hifi en échec à trois points, Jantunen aussi (81-78 score final), rendez-vous dimanche à 16h30, toujours à Gaston-Médecin.