Le classement gastronomique « 50 Best » a dévoilé son palmarès 2025, récompensant le restaurant péruvien « Maido ». Cette année, comme les trois précédentes, quatre restaurants français font partie des 50 premiers : Table by Bruno Verjus (8e), Plénitude (14e), Septime (40e) et Arpège (45e). Les quatre sont situés à Paris.

Avec plus de 1000 votants à travers le monde, le « 50 Best » souhaite s’imposer comme le classement de référence de la gastronomie mondiale.

Depuis 2002, date de sa création, onze restaurants différents ont été lauréats, comme le réputé « elBulli », primé cinq fois. À partir de 2019, une nouvelle règle est mise en place : les restaurants gagnants rejoignent un « Hall of Fame » et deviennent inéligibles pour les années suivantes.

La France très présente, mais rarement aux rangs de choix

Côté français, une seule victoire depuis 2002 : le restaurant Mirazur à Menton avait été le favori du collège de votants en 2019, après avoir été sixième, quatrième et troisième.

Pourtant, la France ne manque pas de prétendants. Il s’agit même du pays le plus représenté de toute l’histoire du classement, avec 149 nominations, devant les États-Unis et l’Espagne.

Et si la restauration française est chaque année une des plus nommée, elle l’est quand même moins qu’à une époque.

En 2004, treize restaurants français faisaient par exemple partie du classement. Les États-Unis et le Royaume-Uni sont dans la même situation, résultat d’une multiplication du nombre de pays différents dans les 50, avec une montée en puissance des pays asiatiques.

Cette légère baisse de la présence française au sommet du classement n’est pas le signe de déclin de la gastronomie française, mais plutôt d’une évolution de ses priorités. De plus en plus de chefs français se concentrent sur une cuisine plus authentique, mettant en valeur les produits locaux et les traditions régionales, une approche qui n’est pas toujours privilégiée par les critères du « 50 Best ».

Un classement qui est loin de faire l’unanimité

Souvent pointé du doigt pour son manque de crédibilité et des suspicions d’ingérence, le « World’s 50 Best Restaurants », sponsorisé par San Pellegrino et Acqua Panna, est devenu une référence grâce à sa popularité. Une nomination dans le top 3 peut faire remplir un restaurant sur les deux prochaines années.

Mais certains professionnels de la gastronomie ne reconnaissent pas cette liste comme celle des meilleurs restaurants du monde et préfèrent accorder du crédit au Guide Michelin ou à « La Liste ». En 2012, Le Monde décrivait le « World’s 50 Best Restaurants » comme un classement des tendances du moment, au détriment d’un classement basé sur le goût et la maîtrise. Ces trois classements sont en concurrence constante et aspirent tous à être la référence du milieu.