Votre quartier est-il vulnérable face aux fortes chaleurs ? Ce que l’on appelle plus généralement un îlot de chaleur urbain (ICU), se caractérise par “des températures plus élevées en milieu urbain que dans les zones rurales environnantes” selon Météo France. Parmi les principaux facteurs à cette surchauffe urbaine, les activités humaines plus importantes et concentrées dans les villes, la minéralisation des espaces publics, l’occupation des sols ou encore le stockage de la chaleur par les matériaux urbains.
Selon les données publiées par le Cerema le 21 mai dernier, plus de 5 millions de personnes sont potentiellement exposées à ces îlots en France métropolitaine. Face à la densification urbaine et au réchauffement climatique, ce phénomène prend de l’ampleur et particulièrement la nuit. En cause notamment, les matériaux urbains qui stockent la chaleur en journée, entre 15 % et 30 % de plus qu’en zones moins denses. Une chaleur qui est ensuite libérée la nuit.
Surchauffe urbaine : + 4,5°C à Reims, Mulhouse et Belfort
Dans le Grand Est, les villes de Reims et Mulhouse affichent les différentiels de températures les plus importants. Après une “journée d’été bien ensoleillée”, le thermomètre affiche + 4,5°C en ville par rapport aux zones rurales voisines. La même différence de température est observable à Belfort du côté de la Bourgogne-Franche-Comté.
Pour essayer d’identifier cette problématique, le Cerema met à disposition des données cartographiques pour observer ce phénomène à une échelle très fine.
Découvrez la situation de 5 villes de Lorraine et de Franche-Comté face à cette surchauffe urbaine.
Méthodologie des données sur la surchauffe urbaine du Cerema
Cette cartographie nationale des zones climatiques locales (LCZ) est publiée par le Cerema et le Ministère de la Transition écologique. Ces informations sont disponibles pour les aires urbaines de plus de 50 000 habitants avec comme finalité, une aide pour les collectivités face à la surchauffe urbaine.
D’où viennent ces données ?
Ces données proviennent d’images satellites à très haute résolution spatiale. Pour analyser ces images, une méthode scientifique documentée est mise en place : les zones climatiques locales (LCZ). Elle se base sur différents indicateurs en lien avec l’intensification de l’îlot de chaleur : l’occupation du sol, la présence de végétation et d’eau, l’implantation et la hauteur des bâtiments.
Cette technique permet de classer chaque quartier/îlot d’une ville en 17 catégories selon son exposition à la surchauffe urbaine (Ensemble de tours, ensemble de maisons, sol imperméable, espaces arborés, etc.).