L’homme, âgé de 45 ans, est mort à l’hôpital dans la soirée du vendredi 20 juin. Il avait été admis en soins intensifs à Strasbourg le 23 mai après s’être jeté du troisième étage du domicile de sa mère , là où il vivait, à Geispolsheim. Les équipes soignantes « l’ont débranché parce qu’il n’y avait plus aucun espoir », confirme son avocat, Me Michaël Wacquez.

Le quadragénaire avait été pris dans un coup de filet, fin mai, dans le cadre du démantèlement d’un réseau national de pédocriminalité impliquant 55 hommes qui échangeaient des images de viols d’enfants, notamment via la plateforme Telegram. Cet évêque gallican bas-rhinois avait été interpellé au centre Miséricorde Saint-Joseph, à Lingolsheim où il officiait. Selon une source judiciaire, des fichiers illicites avaient été retrouvés dans un ordinateur à l’intérieur de l’édifice religieux.

Il devait être jugé en comparution immédiate

À l’issue de sa garde à vue, le prêtre avait été déféré devant la justice le 21 mai. Un juge des libertés et de la détention avait décidé de le laisser libre, sous contrôle judiciaire. Le mis en cause, qui travaillait en parallèle comme agent des services logistiques dans un Ehpad, devait être jugé en comparution immédiate pour détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique.

Son décès met évidemment fin aux poursuites à son encontre. L’homme, sans antécédents judiciaires, était connu pour avoir fréquenté le cercle d’Alain Delon en ayant béni sa chapelle privée dans sa célèbre demeure de Douchy dans le Loiret, en avril 2018. Sur les réseaux sociaux, le prêtre s’affichait régulièrement avec des personnalités de la télévision.