Le groupe n’a d’ailleurs pas hésité, torches enflammées en main, à se frayer un passage au milieu de la foule, pour s’installer dans les cages situées sur le toit du deck qui accueille la table de mixage des concerts de la scène principale au milieu de la plaine de Dessel. Un show majestueux durant lequel les Polonais ont pu démontrer qu’ils restaient les maîtres incontestés du genre…
Graspop Metal Meeting 2025 : Iron Maiden en grande forme, vampires, monstre et grand soleilSlipknot en mode plan-plan
Slipknot a pu en dire autant même s’il faut bien avouer, ses prestations se ressemblent les unes aux autres. Certes, les costumes ont changé et les décors aussi, avec une belle calandre d’une épave de Rolls Royce au milieu de la scène. Il y a aussi du changement au niveau du line-up puisque Slipknot accueille désormais l’ancien batteur brésilien de Sepultura Eloy Casagrande. Mais ce sont bien les seuls changements notables que les Américains ont pu présenter même s’ils ont joué sur scène « Gemetria (The Killing Name) » qui a été joué pour la première de ses neuf apparitions au Graspop depuis 2004.
La formation de Corey Taylor a d’ailleurs, à nouveau, construit sa setlist autour de son premier album en jouant pas moins de 5 extraits de celui-ci alors que Clown a, à nouveau, brillé par son absence pour raisons familiales cette fois. La réaction du public a d’ailleurs été plus convenue et beaucoup moins spontanée que les autres années.
Till Lindemann, chanteur de Rammstein, refermera le festival Graspop avec son projet soloOpeth et Falling In Reverse s’imposent
Les véritables attractions de cette deuxième journée se situaient ailleurs. Ainsi, au même moment, les Suédois d’Opeth ont délivré un set de toute beauté sous la tente du Marquee. Mikael Akerfeldt, pourtant peu loquace, s’est même fendu de quelques plaisanteries avec son auditoire. « J’éprouve toujours une certaine appréhension lorsque nous commençons à jouer ‘§ 1’ (extrait du dernier album The Last Will and Testament, NdlR.) car le morceau est tellement complexe que j’ai peur de ne pas y arriver. »
Le groupe a aussi joué l’excellent « Ghost of Perdition » mais aussi « In M’y Time of Need ». « J’espère n’avoir pas oublié les paroles », a ajouté le leader du groupe soutenu par le brillant guitariste Frederik Akesson qui est sans doute le plus sous-estimé de la corporation…
Falling In Reverse a aussi suscité un intérêt particulier et le public s’est déplacé en masse pour assister au concert de ce groupe emmené par le très controversé chanteur Ronnie Radke connu pour ses positions tranchées, ses propos jugés homophobes et condamné à plusieurs reprises, dont une fois pour son implication dans la mort d’un jeune homme.
Mais le personnage sulfureux, tout tatoué de bleu pour effacer ses anciens tatouages, a exprimé sa rage cette fois au travers de titres comme « Watch The World Burn » ou « The Drug In Me Is You ». Une prestation saluée comme il se doit par le public qui aura apprécié la mise en scène diffusée sur les écrans géants lorsqu’accompagné de son nouveau bassiste, il a déambulé dans les backstages du festival pour interpréter « No Fear ». Le groupa a démontré qu’il n’usurperait pas sa place en tête d’affiche à l’avenir…
Blood Incantation et la ponctualité manquée
Jerry Cantrell est aussi apparu en très grande forme. L’ancien compositeur d’Alice In Chains a d’ailleurs articulé sa setlist autour des incontournables de son ancien groupe (« Thème Bones », « Man In The Box », « Down In The Hole », « Would ? », »It Ain’t Like That » et « Rooster ») pour promouvoir la sortie de I Want Blood, son troisième et dernier album en date.
Tout le contraire de Myles Kennedy. Le chanteur guitariste d’Alter Bridge et de Slash s’est contenté de jouer son propre répertoire.
Une des curiosités du jour se nommait Blood Incantation qui est arrivé avec un retard de 15 minutes sur scène pour défendre son death metal progressif majestueux.
Dessel se prépare à quatre jours de musique metal avec le GraspopBritish Lion ou quand les papys du rock ont encore du chien
Au même endroit un peu plus tard, les Eagles Of Death Metal ont eux aussi attiré pas mal de monde au Marquee. Entouré de musiciens de tournée, Jesse Hughes n’a cessé de complimenter son public en n’hésitant pas à chanter devant la scène au milieu du public en serrant les mains de ses nombreux fans. Un. Moment particulièrement émouvant quand on sait ce que le groupe a éprouvé lors des attaques terroristes au Bataclan pendant son concert…
Si le metal épique de Glory Hammer a bien chauffé l’ambiance du Graspop, on ne peut pas passer sous silence l’incroyable prestation de Steve Harris et de Simon Dawson. Quatorze heures après avoir clôturé l’affiche du premier jour du festival aux petites heures de la nuit avec Iron Maiden, les deux papys du rock se sont retrouvés avec leur groupe British Lion sur la scène principale du Graspop. Preuve que la musique aussi forte soit elle, peut maintenir la santé…