« Il est furieux contre les soldats », aurait confié un proche cité par Michael Wolff. « Il a passé un savon à Pete Hegseth, disant que le ton était complètement à côté de la plaque. » Le vétéran et animateur de Fox News, était très impliqué dans l’organisation et la promotion de la parade militaire.
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À l’image des défilés français du 14 juillet, qu’il admire depuis sa visite à Paris en 2017, Donald Trump rêvait d’une mise en scène censée incarner l’ordre et la grandeur. Mais ce qu’il a vu l’a déçu.
Toujours selon Wolff, Trump aurait pesté contre des soldats « trop détendus », et un protocole « trop bon enfant », loin de l’intensité attendue. Le président américain aurait même regretté que l’événement ressemble davantage à une « fête foraine militaire » qu’à une démonstration d’autorité.
Trump a revendiqué la présence de « 250 000 spectateurs », une estimation manifestement exagérée : la plupart des observateurs évoquent plutôt entre 40 000 et 50 000 personnes. Plusieurs tribunes installées sur le Mall étaient partiellement vides.
Dans une chronique de The Guardian, la parade est qualifiée de « just kind of lame » (NDLR : « plutôt ratée »), soulignant le contraste entre les attentes de grandeur et la réalité du terrain.
Le climat autour du défilé était par ailleurs très tendu. À Los Angeles, des centaines de manifestants ont été dispersés par la Garde nationale. À Chicago, New York et Philadelphie, des rassemblements pacifiques ont dénoncé une « militarisation de la démocratie ». Le mot d’ordre « No Kings » (NDLR : « Pas de rois« ) s’est imposé sur les pancartes et les réseaux sociaux.
Le mot d’ordre « No Kings » (NDLR : « Pas de rois ») s’est imposé sur les pancartes et les réseaux sociaux. ©2025 Getty ImagesLes décisions de Donald Trump sont mises en doute au sein même de son entourage: « Ça pourrait être la fin de sa présidence »
Malgré ses efforts de communication, l’événement n’a pas permis à Trump de reprendre la main comme il l’espérait. Le ton belliqueux contraste avec les signaux contradictoires envoyés par l’attitude des militaires, perçus comme professionnels mais peu enthousiastes à l’égard de leur commandant en chef.
Les critiques s’accumulent jusque dans son propre camp. L’ancien général Mark Hertling a déclaré sur CNN que « l’armée n’est pas une scène de théâtre politique » et que « les soldats ne sont pas là pour applaudir un candidat ».