Par

Clémence Pays

Publié le

21 juin 2025 à 19h43

C’est l’un des chantiers phares du mandat de la maire de Rennes, Nathalie Appéré. La destruction du parking Vilaine – dans le cadre de la découverte du fleuve et de l’aménagement des quais – approche à grands pas. Cette « opération majeure autant qu’enthousiasmante » doit être rendue possible par « un travail conséquent des hommes et des femmes des arts », a souligné la maire, vendredi 6 juin 2025, à quelques minutes de naviguer sous le fameux parking une dernière fois avant le début des travaux.

La préparation du chantier durant l’été

Avant d’entamer la déconstruction du parking Vilaine à proprement parler, le chantier sera précédé d’une phase de préparation.

Concrètement, le dimanche 31 août, le parking fermera définitivement. Il sera donc impossible d’y stationner.

« Au 1er septembre, on basculera dans la phase d’installation du chantier, avec la mise en place de clôtures, le déplacement des bacs à arbres, la dépose des équipements du parking, comme les barrières et le kiosque de sanitaires, en lien avec Citédia », a expliqué Jean-François Papin, coordinateur des travaux d’aménagement des quais pour la Ville de Rennes.

La maîtrise d’œuvre

La maîtrise d’œuvre est assurée par le groupement composé de Phytolab, paysagiste et mandataire, associé aux cotraitants Ingerop (bureau d’études), Agence Unité (architecte) et Studio Vicarini (concepteur lumière), ainsi qu’au sous-traitant Biotope (écologue).

Octobre, le début de la fin pour le parking

Début octobre, le chantier débutera de manière effective. « Ce n’est pas une démolition, mais une déconstruction pièce par pièce », tient à souligner Camille Taque, paysagiste-conceptrice Phytolab et chargée de projet pour la découverte de la Vilaine.

Si la structure de la dalle en béton armé et l’absence d’amiante ne représentent pas d’obstacles particuliers dans ce processus de découverte du fleuve, « la difficulté, c’est la Vilaine en dessous », précise Jean-François Papin.

Cette Vilaine, on doit absolument la protéger et surtout ne rien faire tomber dedans.

Jean-François Papin
Coordinateur des travaux d’aménagement des quais pour la Ville de Rennes

Ainsi, ni eau sale, ni gravas ne devront échapper à la vigilance des ouvriers lorsque les poutres et la dalle de béton « mince » seront enlevés. « Globalement, il y a 6 000 tonnes de béton à retirer », note le coordinateur des travaux.

La structure de la dalle est également maintenue par des pieux qui s’enfoncent sous le niveau de l’eau. « Il va falloir les découper », poursuit Jean-François Papin. Pour des raisons de sécurité, notamment en cas de chute dans le fleuve, il faudra ensuite recouvrir de vase la base de ces pieux.

Une surveillance des bâtiments historiques

Le chantier débutera par l’extrémité ouest de la zone concernée, soit du côté de la place de Bretagne, et avancera en direction de la place de la République.

« Sur le quai nord [quai Duguay-Trouin, N.D.L.R.], une grue sera implantée. La rue ne sera jamais coupée en permanence dans sa totalité, mais la grue va se déplacer », complète Sébastien Quéré, ingénieur et chef de projets chez Ingerop.

Avant la démolition du parking Vilaine, les barrières, borne de paiement et kiosque vont être retirées dès septembre 2025.
Avant la démolition du parking Vilaine, les barrières, bornes de paiement et kiosque vont être retirées dès septembre 2025. (© Clémence Pays/actu Rennes)

En plus de cette grue, environ « 300 camions sur sept mois, dans le pire des cas » seront déployés tout au long des travaux. Ces engins de chantier seront adaptés, « car le parking est peu résistant », révèle Sébastien Quéré. Ainsi, un poids maximum doit être respecté.

L’ingénieur indique également que des sismographes seront déployés pour vérifier l’intensité des vibrations et l’absence de déplacements, dans le cadre de la protection des ouvrages historiques présents dans le secteur.

Évacuation des gravas

« La méthodologie de démolition proposée par le maître d’œuvre lors de la consultation des entreprises prévoyait la déconstruction du parking suivant une technique de découpage par éléments », indique Rennes Métropole.

Toutefois, chaque entrepreneur était libre de proposer sa propre méthodologie de déconstruction et/ou d’évacuation des déblais.

À ce jour, l’attribution du marché n’a pas encore été dévoilée.

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