Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce samedi 21 juin 2025, 1.214e jour du conflit.
Le fait du jour
Il est libre ! Sergueï Tikhanovski, mari de la figure de l’opposition bélarusse en exil Svetlana Tikhanovskaïa, a été libéré samedi de prison avec 13 autres personnes. Sergueï Tikhanovski fait partie des très nombreuses victimes de la répression ayant suivi la réélection, en 2020, d’Alexandre Loukachenko, à la tête du pays depuis trente ans
Il y a cinq ans, Sergueï Tikhanovski avait été au cœur du grand mouvement de contestation écrasé dans la violence par Alexandre Loukachenko, soutien indéfectible de Vladimir Poutine.
Svetlana Tikhanovskaïa a, elle, publié une vidéo la montrant serrer longuement dans ses bras un homme au crâne rasé qui l’embrasse dans le cou. Elle a ensuite diffusé un message, sur X, en remerciant notamment le président américain Donald Trump et « nos alliés européens » pour « tous leurs efforts ».
La libération de l’opposant a été qualifiée de « nouvelle fantastique » et de « symbole d’espoir » pour tous les prisonniers politiques au Bélarus, par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a réitéré son appel à « leur libération immédiate », sur X.
La déclaration du jour
« « La Fédération de Russie reçoit des machines-outils de certains pays qu’ils utilisent pour fabriquer des armements » »
Volodymyr Zelensky a affirmé que des entreprises occidentales, dont des sociétés allemandes et tchèques, fournissaient toujours l’industrie militaire russe, appelant à des sanctions contre ces sociétés.
Selon lui, quinze de ces entreprises sont taïwanaises, treize allemandes, huit tchèques, six sud-coréennes, trois japonaises et trois indiennes.
« Nous avons transmis toutes ces informations à tout le monde, à nos partenaires, à l’Union européenne et aux Etats-Unis […]. Nous appelons vivement tout le monde à sanctionner ces entreprises. »
La tendance
Volodymyr Zelensky a accusé la Russie d’avoir remis volontairement à Kiev les corps de 20 membres des troupes russes au lieu des dépouilles de soldats ukrainiens, comme convenu lors d’un récent grand échange de militaires tués. Parmi ces 20 corps, « il y a par exemple un mercenaire israélien qui combattait de leur côté. Un citoyen israélien, avec des papiers israéliens, a affirmé le président ukrainien lors d’un briefing à la presse. Parfois, ces corps ont même des passeports russes. »
Lors des pourparlers ukraino-russes à Istanbul, le 2 juin, Moscou et Kiev avaient convenu d’un échange massif de dépouilles de soldats des deux camps. Lundi, le centre ukrainien de coordination pour les prisonniers de guerre avait affirmé que l’Ukraine avait reçu 6.057 corps dans ce cadre, en se montrant toutefois prudent sur la véracité de leur nationalité et de leur statut de militaire, dans l’attente de leur identification.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Vendredi, Volodymyr Zelensky a évoqué comme explication à cette situation l’idée que Moscou ne vérifiait pas l’identité des corps remis à Kiev. « Ils ne peuvent même pas vérifier ce qu’ils envoient car il y a trop de gens (tués) », a-t-il commenté.
Le président ukrainien a également soulevé l’hypothèse que la Russie envoie volontairement des corps de soldats russes pour faire croire qu’elle a tué plus d’Ukrainiens et minimiser ses propres pertes. Dans cette optique, Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de vouloir « briser la réalité dans laquelle nous vivons, où beaucoup de plus de gens meurent. »