Ce samedi à Twickenham, les Bleus se sont imposés (24-26) et préparent parfaitement leur tournée d’été en Nouvelle-Zélande. Ce qui a plu et déplu à notre rédaction.
TOPS
Un final tonitruant
Qui aurait pu imaginer un tel scénario ? Alors que les Bleus étaient menés 24-12 à la 74e minute et qu’on apercevait certaines attitudes loin d’être positives, ces derniers ont réussi à totalement renverser l’Angleterre en l’espace de quelques minutes pour l’emporter 26-24. Par deux fois, grâce à des essais en puissance. Le premier de Paul Mallez (75e), puis le suivant, inscrit par Romain Taofifenua dans les ultimes secondes de la rencontre (83e). Leur point commun ? Ces deux hommes ont démarré sur le banc et ont su apporter toute leur fraîcheur, en seconde période, quand cette équipe de France A en avait bien besoin. Il y aura beaucoup à tirer de cette rencontre pour le staff du XV de France, mais Fabien Galthié peut déjà se réjouir d’un succès inespéré dans le temple du rugby, preuve de la force de caractère de cette équipe remaniée.
Le Garrec en patron
Il faisait partie des hommes habitués de la tunique bleue (avec Slimani, Fickou ou encore Attissogbe) à être titularisés ce samedi en Angleterre. Et Nolann Le Garrec a parfaitement tenu son rang. L’habituelle doublure d’Antoine Dupont a été très juste dans tous ses choix, royale dans son jeu au pied pour donner de l’air aux siens, et très solide en défense. Parfait régulateur du jeu tricolore, il s’est même vu refuser un essai en seconde période, bien servi par l’intenable Gailleton. Si le Clermontois Baptiste Jauneau a également tenu la baraque lors de son entrée en jeu pour renverser les Anglais, Le Garrec est bien le patron de cette équipe à la charnière et a certainement marqué des points en vue de la tournée chez les All Blacks.
Gailleton avait beaucoup à prouver
Le Palois ne réalise pas la meilleure saison de sa jeune carrière mais a été très solide dans le temple du rugby anglais, ce samedi. Associé au capitaine Gaël Fickou, Émilien Gailleton a également été très juste dans ses choix, ses passes et ses attitudes défensives. À l’origine de l’essai refusé à Le Garrec avec une magnifique course tranchante, on l’a également vu porter à plusieurs reprises pour fixer la défense adverse. On aurait évidemment pu citer Attissogbe, solide en première période, Guillard, qui a joué le match entier après une saison éreintante, ou encore Duguid, auteur d’une très jolie performance pour sa première.
FLOPS
Le retour manqué de Cameron Woki
Il n’avait plus porté le maillot bleu depuis le Tournoi des six nations 2024 et un match nul moribond face à l’Italie. Le grand retour de Cameron Woki sous la tunique bleue est malheureusement manqué. Alors qu’il était entré depuis quelques minutes, le deuxième ligne du Racing 92 s’est rendu coupable d’un déblayage à la tête sur un joueur vulnérable au sol. Après avoir reçu un carton jaune, la sanction a été rehaussée à un carton rouge, et Woki a ainsi terminé la rencontre sur le banc, simple spectateur de la folle remontée de ses partenaires dans les derniers instants. Il y aura certainement des jours meilleurs pour le Francilien, qui réalise une saison très encourageante avec les Ciel et Blanc.
La discipline
Les Bleus savent déjà ce qu’ils ont à travailler avant de s’envoler vers l’Océanie. L’indiscipline aurait pu coûter cher aux hommes de Fabien Galthié en cet après-midi. Après dix premières minutes spectaculaires, Guillard et les siens ont subi la puissance anglaise, leur obligeant à commettre de trop nombreuses fautes. Dans les zones de rucks, en mêlée ou sur des instants trop faciles (le hors-jeu de Moustin en première période), les Français ont offert des situations qui ne pardonneront pas face aux All Blacks.
Une Angleterre moribonde
Alors que les Bleus ont tenté, joué et testé des choses au cours de ce match de préparation, les Anglais, dans le sillage de l’inusable George Ford, se sont globalement contentés de jouer dans leur style caractéristique, en montant des grandes chandelles dans le ciel de Twickenham ou en usant de leur puissance physique. Triste, alors que certaines séquences (trop peu nombreuses) ont montré que les hommes de Steve Borthwick étaient capables de proposer un jeu séduisant et rythmé.