Par
Rédaction Actu
Publié le
21 juin 2025 à 19h12
C’est une réalité depuis un petit bout de temps. Mais, beaux jours obligent, en cette mi-juin 2025, nombre de Français commencent à le réaliser : le moustique tigre a colonisé l’entièreté du territoire métropolitain.
Et avec lui, son lot de problèmes. Car l’insecte est connu pour transmettre un tas de maladies tropicales particulièrement dangereuses pour l’être humain. On peut citer la dengue, le chikungunya, la fièvre jaune ou encore, Zika. Des maladies potentiellement mortelles, qui ont récemment touché deux personnes dans l’Hérault et dans le Var.
Comment reconnaître une piqûre de moustique tigre ?
« Sa piqûre est en général plus douloureuse et démange plus longtemps que celles des autres moustiques. Le bouton sera plus gros et se verra donc plus », peut-on lire sur le site de l’Agence régionale de santé (ARS) de l’Auvergne-Rhône-Alpes.
Autrement dit, on peut grossièrement résumer en disant que le moustique tigre pique plus fort que le moustique classique.
En cas de piqûre, pas d’inquiétude immédiate : le bouton partira naturellement au bout de quelques jours, et les démangeaisons disparaîtront avec lui.
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Cela dit, il faut être particulièrement vigilant concernant les maladies tropicales.
Des morts du chikungunya à La Réunion
Parmi ces maladies tropicales, on parle souvent du chikungunya, asymptomatique dans 10 à 40 % des cas selon Santé publique France (SPF). L’incubation dure de 3 à 7 jours, et symptômes et complications peuvent être graves. Pêle-mêle, on retrouve de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des nausées, des vomissements, des douleurs articulaires et musculaires et, de façon inconstante, des éruptions cutanées.
Il faut aussi ajouter des douleurs articulaires intenses aux extrémités (poignets, chevilles, phalanges).
D’ailleurs, « le mot chikungunya provient d’un dialecte africain de Tanzanie où ce virus a été découvert à la fin des années 1950 et qui signifierait « marcher courbé » en raison des douleurs musculaires et articulaires provoquées par l’infection », explique à actu.fr Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève, par ailleurs auteur du livre Prévenez-moi !.
Le chikungunya (comme la dengue) peut, dans les pires cas, conduire à des hémorragies pouvant « mettre en jeu le pronostic vital ». Et il n’y a pas de traitement spécifique à ce jour. En date 28 mai 2025, 15 décès ont été confirmés comme étant liés au chikungunya, sur l’île de La Réunion.
Mais aussi dengue et Zika
La dengue, elle, « est asymptomatique dans 50 à 90 % des cas (pourcentage variable selon les épidémies) », explique SPF. « Pour les 50 à 10 % de personnes infectées qui présentent des symptômes, l’incubation dure en moyenne 4 à 7 jours ».
On retrouve les mêmes symptômes et complications que pour le chikungunya, sans les douleurs articulaires intenses aux extrémités.
Enfin, le virus Zika provoque des symptômes chez 50 à 80 % des gens touchés, comme l’explique Santé publique France. Ces derniers sont des éruptions cutanées, de la fièvre, voire une conjonctivite, en plus des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête et des douleurs rétro-orbitaires.
« Ces signes durent quelques jours puis disparaissent spontanément », note SPF. Ce dernier peut également être transmis par voie sexuelle.
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