C’est sans doute la croyance la plus tenace, et la plus confortable : penser que les fuites de données et autres cyberattaques ne concernent que les autres. Ceux qui manipulent de l’argent et des cryptomonnaies, ou qui s’exposent un peu trop sur les réseaux. Il est ainsi assez facile de se croire « hors du radar ».
Mais ce que j’ai fini par comprendre, c’est que la menace ne cible pas uniquement des profils, elle cible des vulnérabilités. Et nous en avons tous. Il suffit d’un service tiers compromis, d’un clic sur un lien vérolé, d’un compte oublié pour devenir la prochaine victime d’un piratage. La majorité des attaques aujourd’hui sont automatisées, silencieuses, sans visage. Elles ne cherchent pas une personne en particulier, mais une porte entrouverte, un verrou mal posé.
En cybersécurité, l’inaction est une faille en soi. Et croire que l’on est à l’abri, c’est justement ce qui rend vulnérable. Adopter de meilleures habitudes, ce n’est pas céder à la peur, c’est simplement s’adapter à un monde où notre vie numérique vaut autant que nos clés, notre portefeuille ou notre identité.
Finalement, ces sept habitudes que j’ai abandonnées n’étaient pas des mesures exceptionnelles, mais des réflexes de base. Des gestes simples, concrets, que chacun peut mettre en place — non pas pour tout verrouiller, mais pour reprendre un peu de contrôle. Parce que dans un environnement connecté, ne rien faire, c’est déjà prendre un risque.