La société des aéroports de la Côte d’Azur (SACA) a reçu Nils Pedersen, le délégué général France du pacte mondial des Nations Unies.

Il y a 25 ans, ce pacte a été créé pour conduire les entreprises à réfléchir sur leur politique de responsabilité socio-environnementale (RSE) pour l’améliorer.

En clair, tout ce qui concerne l’impact sur l’environnement (sa préservation principalement) et les droits de l’Homme (bonne santé, lutte contre la pauvreté…). Pour un aéroport, il s’agit notamment de limiter la pollution environnementale et sonore, mais aussi de préserver la biodiversité.

« Nous essayons de réduire notre impact sur l’environnement, en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre », assure Franck Goldnadel, président du directoire des aéroports de la Côte d’Azur.

La société d’aéroports veut faire figure d’exemple

Soixante-deux pays font partie de ce pacte mondial, 2200 entreprises en France, dont la SACA (elle regroupe les aéroports de Nice, Cannes et Saint-Tropez). Elle a lancé sa démarche RSE il y a 10 ans, pour tenter de faire figure d’exemple en matière de responsabilité sociétale et environnementale.

« Parler de RSE quand on est un aéroport, ça paraît paradoxal parce que nous polluons forcément », reconnaît Anne-Cécile Gibault, directrice stratégie et développement durable.

Toutefois, la société se vante d’avoir mis en œuvre des actions pour des résultats concrets. Parmi eux: la diminution des gaz à effet de serre, à la fois des installations aéroportuaires (-93% entre 2013 et 2024, selon l’aéroport), mais aussi des compagnies aériennes qui utilisent les infrastructures de Nice.

« Nous avons réduit de 9% le temps de roulage grâce à la bonne organisation de l’aéroport. Nous imposons aussi à certains avions de démarrer leurs moteurs seulement 10 minutes avant leur départ », ajoute Aymeric Staub, le porte-parole de la société.

Réduction des nuisances sonores

En matière de bruit, l’aéroport de Nice se targue aussi d’être exemplaire: il a modifié la trajectoire des avions pour imposer aux pilotes, sauf en cas de mauvaise météo, de franchir le trait de côte au-dessus de 3.000 mètres d’altitude.

Ceci pour éviter les nuisances sonores pour les riverains. Près de 97% des vols respectent donc cet impératif. Malgré ça, le bruit de certains atterrissages reste tout de même une gêne pour certains Niçois.

Désormais, il faudra aussi que l’entreprise tienne ses engagements environnementaux pour le futur: équiper 5% des places de parking avec des bornes électriques d’ici à 2027 ou encore réduire de 15% la consommation d’électricité des bâtiments par rapport à 2019 d’ici à 2030.