Bernard Fages, le président des Béziers Angels, revient sur les accusations (insultes, harcèlement…) portées par certains membres du club, contre lui et son trésorier, Patrick Tourrou.
Pour quelles raisons avez-vous été convoqué au Service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports ?
J’ai été le seul à être auditionné dans le cadre d’une enquête administrative et en présence de l’avocat du club. Comme il a pu être dit, Patrick Tourrou, en qui j’ai entièrement confiance, n’était pas là. Il ne s’agissait pas d’une instruction judiciaire et le dossier est encore en cours. Nous avons jusqu’au 30 juin.
Il vous est, entre autres, reproché de prendre seul les décisions concernant le Béziers Volley dont vous êtes président. Qu’en est-il ?
Je n’ai jamais pris de décision seul. Le club fonctionne de manière régulière. Le bureau se réunit chaque semaine et le comité directeur (Patrick Tourrou, Cyril Marinangeli, Nanie Lavagne, Robert Douat, Luc Lazarre, Jean-Luc Marchal, Marie-France Richet, Magalie Isidro) toutes les deux semaines. Les décisions importantes sont prises collectivement et font l’objet de procès-verbaux.
Vos détracteurs parlent d’un manque de dialogue…
Le comité directeur a toujours été à l’écoute des salariés du club et des joueuses. Malgré les tensions qu’il y a pu y avoir, nous avons maintenu le dialogue avec l’équipe, les salariés et les supporters. Nous avons même pris la décision difficile de nous séparer de Frédéric Havas afin de rétablir une dynamique positive dans le groupe.
Vous êtes pointé du doigt pour ne pas avoir refusé de confier la présidence du club à des repreneurs suisses. Pourquoi avoir dit non ?
Cette décision a été prise à l’unanimité du comité directeur et avec une grande partie du club des supporters, au regard du fait que la société Sideline AG (les repreneurs suisses, NDLR), ne proposait aucun apport financier et que son projet ne présentait aucune garantie durable pour l’avenir du club. Je n’ai pas fermé la porte. Mais en l’état, c’est non. Il y a trois ans, nous avions aussi envisagé un projet de structuration en société anonyme sportive professionnelle (SASP) avec une entreprise locale mais il a été abandonné pour des raisons indépendantes de notre volonté. La transformation d’une association sportive en SASP n’est obligatoire que si les recettes de l’équipe pro dépassent 1,2 M€. Nous en sommes à la moitié. En poursuivant son activité sous forme associative, le club pro est conforme à la réglementation. Il s’agit un choix légitime, juridiquement et stratégiquement.
Où en est le club sportivement ?
Nous avons achevé le recrutement. Fabien Simondet est toujours l’entraîneur. Kayla Ramos, qui s’occupait de la communication, et Sandra Rojas, la statisticienne, quittent le club pour rejoindre la Suisse.