« Le Chat déambule ». Après Paris ou Genève, Guérande! Philippe Geluck expose ses sculptures monumentales en bronze jusqu’au 8 septembre dans les rues de la cité médiévale. Pour l’inauguration ce jeudi 19 juin, l’auteur était présent. Avec sa gentillesse, sa modestie et son humour.
« Tu trouves qu’il ressemble à Obélix ? Parce qu’il est gros ? « . Philippe Geluck se prête volontiers aux questions de ces élèves de Guérande venus avec leur classe voir les sculptures du Chat devant les remparts, installées pour tout l’été 2025. Tout comme il accueillera avec sourire et douceur toutes les demandes de selfies des passants, touristes comme habitants. Le Belge Philippe Geluck n’était encore jamais venu à Guérande, « mais je connais bien, j’ai mon dealer de sel dans le coin! »
Philippe Geluck, l’artiste belge, de passage à Guérande pour l’inauguration de son exposition. Une exposition qui tourne depuis quatre ans, 7 millions de visiteurs © Radio France – Hélène Roussel
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2,5 tonnes d’acier et de bronze
L’auteur était ce jeudi 19 juin dans la cité médiévale pour sonner le coup d’envoi de son exposition itinérante et en plein air, « Le Chat déambule », qui se tient jusqu’au 8 septembre. Huit œuvres monumentales en bronze et avec un socle d’acier s’imposent aux pieds des remparts, elles pèsent 2,5 tonnes et s’élèvent à près de trois mètres de haut.
Trois autres œuvres, plus « petites », 1,10 mètre, ont été mises dans les rues intra-muros. « On s’est vite rendues compte que les gros chats dans les petites ruelles, ça ne passait pas ». Le papa du Chat sourit beaucoup. Et se confie facilement sur sa passion. Le dessin, la peinture, la sculpture. « Je modèle mon gros pépère en terre glaise et je prends un plaisir fou « .
Le plaisir aussi de livrer des messages à mi-chemin toujours entre la poésie, l’humour, l’impertinence. « Des messages d’ouverture et de tolérance qui font du bien en ce moment » ajoute le maire de Guérande, Nicolas Criaud. L’élu ne boude pas son plaisir, l’exposition sans conteste va renforcer encore l’attractivité touristique de la ville pendant ces deux mois.
Le Chat et son oiseau symbolisant la beauté intérieure © Radio France – Hélène Roussel
Ses gros matous ont roulé leurs bosses depuis quatre ans et la première exposition en 2021 sur les Champs-Élysées. « Depuis il y a eu Genève, Montreux, Bordeaux, et je suis très fier d’être aujourd’hui à Guérande. Ce n’est pas la taille qui compte, mais les gens que l’on rencontre ». L’ironie et la boutade ne sont jamais loin avec Geluck. La tendresse non plus. À travers ces expositions à ciel ouvert, Philippe Geluck s’est rendu compte que le Chat était intergénérationnel, « il apporte du rire et de la joie, et je ne peux pas avoir meilleure récompense que cela ».
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L’argent de la vente reversé pour l’ouverture d’un musée
Philippe Geluck avec les enfants d’une classe de CM2 de Guérande » ce qui compte, c’est la rencontre, le partage » © Radio France – Hélène Roussel
Le gros chat en acier et en bronze se vend entre 340.000 et 380.000 euros. 28 ont été vendues déjà à des collectionneurs, des entreprises ou des mairies comme celle de Saint-Quentin-en-Yvelines. »Tout l’argent sert à financer le musée du Chat et du dessin d’humour que je vais ouvrir à l’automne 2027 à Bruxelles, juste à côté du musée Magritte ». Donner de l’humour et de l’amour, c’est ça le Chat.
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