Par
Anthony Tallieu
Publié le
21 juin 2025 à 23h47
L’UBB s’est imposé avec de la marge samedi lors de la deuxième demi-finale de Top 14 contre Toulon (39-24). Un match où son talonneur Maxime Lamothe a brillé avec un triplé étincelant. Voici ceux qui pour nous ont surnagé, et ceux pour qui ça a été plus difficile dans ce samedi à Lyon.
Ils ont brillé
Il rate le 10/10 pour ne pas avoir réussi à aplatir dans l’en-but toulonnais sur un ballon porté en seconde période (51e). Blague à part, il est clairement l’homme de cette demi-finale. En vue dès les premières minutes du match avec un bon bouchon administré à Melvyn Jaminet (2e), le talonneur girondin était dans tous les bons coups offensivement, comme en témoigne son retentissant triplé (27e, 45e, 55e), une première pour un joueur en phase finale de Top 14, dont aucun essai sur ballon porté.
Véritable aimant à ballon lorsqu’il se positionnait dans les couloirs en phase d’attaque, il a également donné un ballon d’essai à Yoram Moefana (50e) qui, contré illégalement par Matthias Halagahu, a amené le carton jaune de ce dernier et 14 points encaissés par le RCT durant ces 10 minutes d’infériorité numérique. Bref, une prestation XXL du talonneur de l’UBB.
Il n’a pas marqué de triplé comme Lamothe mais l’Australien a abattu un sacré boulot dans cette demie. Présent dans les zones d’affrontement, le troisième ligne s’est distingué en empêchant un essai toulonnais dans son en-but en fin de première période (36e) ou en réussissant un énorme contre ruck en deuxième période (54e). Il était encore là pour partir au ras des mêlées en fin de partie.
Là encore un sacré combattant de l’ombre. Vaillant, véritable poison en touche avec deux lancers contrés, l’Argentin a fait de la belle œuvre dans le paquet d’avants bordelais. Il n’est sorti qu’à 5 minutes de la fin en maintenant un niveau de performance constant, ce qui est à noter vu la chaleur ambiante et son gabarit.
Une activité une nouvelle fois débordante du flanker bordelais, qui n’a pas donné sa part au chien dans la générosité, à la fois pour plaquer (il découpe Jaminet en début de partie), imposé son physique – il enfonce Serin sur l’action de l’essai du break en seconde période – et mettre du liant entre les avants et les trois-quarts.
Seul, trop seul. Alors que l’ensemble des cadres du RCT n’ont pas pu hausser leur niveau pour ce match, Melvyn Jaminet n’a pas à rougir de sa demie. À son actif, une énorme relance (8e), une sortie avec classe d’une situation très périlleuse dans ses 22 sous la pression de Damian Penaud (25e) et un pied relativement fiable à la fois pour occuper et scorer. Il aurait malheureusement fallu plus de Jaminet sur le terrain à Toulon pour espérer mieux ce samedi.
Ils ont été un ton en-dessous
On attendait beaucoup du demi de mêlée toulonnais face à son ancienne équipe et on a été plutôt déçu. Trop neutre, il a subi les événements et n’a pas été le génial créateur capable de changer le destin d’un match à lui seul. Sorti avant l’heure de jeu (55e), preuve de son manque d’influence sur la partie.
Jeremy Sinzelle : 3,5
Habituellement très juste dans son jeu, le papa des lignes arrières varoises a commis une erreur technique grossière en début de seconde période avec un en-avant de passe dans ses 22 mètres sur un lancement de jeu basique (43e). Une bourde qui a coûté cher au RCT puisque Bordeaux a inscrit l’essai du break dans la foulée (45e).
On salivait d’avance de voir à l’œuvre sa vitesse électrique et ses crochets dévastateurs. Mis à part une fois en toute fin de match quand tout était déjà plié, on n’a rien vu de tout ça. Le Fidjien n’a pu peser sur cette rencontre qu’il a traversée comme un fantôme.
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